« électeurs » ?
refermera pas. Ce dossier est une patate chaude que les Présidents se refilent. Nous ne voulons pas qu’une troisième génération en souffre. Nous avons été mis dans des camps de transit et des hameaux de forestage ( dans le Var). L’état a une dette envers ses soldats. Des Algériens nous traitent toujours de traîtres.
Dans quel état d’esprit aborderezvous la journée commémorative du septembre ?
Toujours dans l’attente et le mécontentement. Le président de la République fera un discours. Peutêtre qu’il reconnaîtra, mais tant que ce ne sera pas appliqué… En , cela fera ans. La forte communauté harkie veut des actes. Sarkozy et Hollande n’ont pas tenu leurs promesses. Nous voulons que nos parents et les derniers combattants en vie, l’entendent de leur vivant. Qu’ils ne se soient pas battus pour rien. Qu’après les élections on ne nous tourne pas le dos.
Vous n’entrevoyez donc pas d’avancée sur le sujet ?
Ces annonces ne font pas l’unanimité au sein de la communauté des harkis. « Soixante ans après cela fait beaucoup d’années passées, déplore George Messaoud, président de l’association des harkis de Carros. On a mené nos parents en bateau pendant de nombreuses années [...] On attend énormément de cette loi. Il faut qu’elle réponde aux attentes des harkis. On attend la reconnaissance de l’abandon et des massacres. » De son côté, Youssef Djerfi ne mâche pas ses mots à l’encontre du président de la République. «Il nous balade, juge le président de la Fédération des associations des harkis rescapés. En période électorale, il fait comme nous avait fait François Hollande en qui avait attendu la dernière minute pour faire des déclarations tonitruantes pour qu’on aille voter pour lui. Je ne vois pas pourquoi il s’intéresse à la cause des harkis maintenant si ce n’est que nous sommes en France. Cela fait électeurs. »