Adapei : les « conditions de travail » dénoncées
Des dizaines de salariés des établissements de l’adapei06, dans tout le département, étaient en grève, hier. À Antibes, Cannes, La Roquette-sur-siagne, Nice, Menton ou encore La Brigue. À chaque fois, une pancarte signalant leur mobilisation. Et des membres du personnel au bout du rouleau. « Nous avons fait circuler une pétition au mois de juillet dernier, signale Christophe Guillaumin, secrétaire général CGT de l’adapei06 et délégué syndical. Elle a réuni les signatures de 433 salariés, soit 55 % de nos effectifs. » Dans le fond, il s’agit de revendiquer « la dégradation de nos conditions de travail et d’accompagnement. Il s’agit simplement de maltraitance institutionnelle. » Le délégué syndical va plus loin : « Nous dénonçons la dégradation de nos conditions salariales et demandons la transposition du Ségur de la santé dans le milieu médico-social à but non lucratif. » En d’autres termes, ces salariés dans l’obligation de se faire vacciner, puisque considérés comme soignants, aimeraient bénéficier des revalorisations de ces accords dont ils s’estiment être « les oubliés. »
Déshumanisation de la prise en charge
Enfin, qu’ils travaillent au sein d’un Établissement et service d’aide par le travail (Esat), d’un Institut médico-éducatif (IME), d’un foyer d’hébergement pour travailleurs handicapés, d’un foyer de vie pour personnes handicapées psychiques ou encore d’une maison d’accueil spécialisée pour personnes polyhandicapées, soit autant d’établissements dépendant de l’adapei06 : tous demandent « l’arrêt de la déshumanisation de la prise en charge. »