Nice-Matin (Cannes)

Nice : dérapage de fin de soirée entre étudiants

- 1. Les prénoms ont été modifiés CH.P.

La soirée entre étudiants, dans une villa niçoise, s’était bien déroulée. Le couvre-feu était encore en vigueur. Les convives avaient choisi de dormir sur place. Etudiant en 3e année, Yan (1), 22 ans, s’endort sur l’un des lits. Durant la nuit, Romane, 19 ans, le rejoint et s’allonge tout habillée. Le matin, elle se réveille en sursaut : le jeune homme, qu’elle connaît à peine, est contre elle, une main sur sa poitrine. Elle se réfugie aussitôt dans la salle de bains. Après quelques jours de réflexion, l’étudiante décide de déposer plainte. Le parquet a choisi lundi de poursuivre Y. pour agression sexuelle en correction­nelle, estimant que le jeune homme avait profité du sommeil de sa victime pour la caresser sans son consenteme­nt. Auditionné par les policiers, le jeune a d’abord admis les faits. Devant le tribunal, il concède seulement avoir mis la main sur le ventre de Romane. Une volte-face que ne comprend pas le procureur Ludovic Manteufel qui requiert un an de prison avec sursis. La victime a expliqué peu avant que le comporteme­nt de ce garçon a perturbé sa relation à autrui, lui a fait perdre de la confiance en soi. « Avait-il conscience qu’elle n’était pas consentant­e ? », s’interroge Me Anne-cécile Noël, en défense. « C’est un malentendu, plaide l’avocate. Une maladresse dans une situation banale de fin de soirée étudiante. Et l’on veut l’étiqueter comme agresseur sexuel, le ficher comme tel. » Après un long délibéré, Y. est déclaré coupable. Il est condamné à trois mois de prison avec sursis et inscrit au fichier des auteurs d’infraction­s sexuelles. L’étudiant dispose de dix jours pour faire appel.

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