Aidons les animaux : lisons et informons-nous !
Avec son deuxième ouvrage, Lydie Colette interpelle les plus jeunes sur le sort de la faune sauvage mais aussi domestique. Elle encourage ainsi à une vraie prise de conscience.
Parce que la connaissance est une arme, Lydie Colette a choisi de défendre la faune grâce à elle. Après avoir vécu seize ans au Canada, l’antiboise revient près de sa Méditerranée après avoir parcouru le globe. Arctique, Bornéo, Sumatra… Des étapes qui en font rêver plus d’un. Et pourtant, ce n’est pas pour se la jouer touriste que cette rédactrice explore îles et continents. Mais pour raconter le réel. Avec une volonté claire : protéger le vivant.
Devant elle, le résultat de ses expéditions grandeur nature. Un livre documentaire de cinquantesept pages au titre explicite : Aidons les animaux ! (aux éditions Amalthée).
Élève à Bertone et à Audiberti
Un ouvrage destiné aux 6-12 ans. « C’est primordial de s’adresser à la jeune génération, elle crée l’avenir », souligne celle qui a fait ses classes au collège Bertone et au lycée Audiberti. Tout comme pour son premier ouvrage (1), elle oeuvre sur le terrain : « Pour mon précédent livre, j’ai vécu plusieurs jours au sein d’une famille. Afin de raconter le quotidien d’enfants de différentes cultures. Ici, je suis partie rencontrer des équipes scientifiques, grâce au soutien de la WWF, qui m’ont permis de voir de mes propres yeux l’environnement dans lequel évoluent les espèces. » En témoignent les photographies de pachydermes, fauves et autres caprins.
Un travail de capture de l’image qui tient à coeur celle qui a notamment travaillé pour l’unicef. « Je suis touchée par la cause animale, étant végane c’est pour moi une évidence que de réfléchir à ma manière d’agir et de consommer. » Parce qu’évidemment : chacun de nos actes a une conséquence.
Pas de « propagande »
Pour autant, pas question d’entrer dans une forme de propagande : « Je ne souhaite convaincre personne. Mais simplement informer sur les espèces menacées et celles qui souffrent. » Exploitation, captivité, élevage intensif, utilisation dans les laboratoires, chasse aux trophées… Les destins tragiques sont nombreux.
« Quand on sait que 90 % de nos habitudes alimentaires entre la viande, le poisson et les laitages vont faire perdre l’habitat naturel à 90 % des animaux d’ici à 2050, cela fait réfléchir. » Et c’est avec la volonté d’ouvrir la discussion que l’auteure évoque les alternatives : les végétaux pour s’habiller, les protéines végétales pour se nourrir, les produits non testés sur nos amis les bêtes (cruelty free) pour prendre soin de soi… « Mais il faut reconnaître que l’on ne peut pas être à 100 % parfait », ne cherchant à culpabiliser personne, Lydie Colette désire avant tout faire passer un message : « En protégeant les animaux, nous protégeons la planète et, in fine, les humains. » Il suffit de prendre l’exemple des orangs-outans et de la déforestation pour en saisir l’ampleur. Un drame qui prend source dans la production d’huile de palme : «Il y en a dans énormément de produits. » Pâte à tartiner, oui. Mais pas seulement : biscuits, mousse à raser, lessive, biscottes, chips… Selon les marques, ce fameux ingrédient s’invite dans la liste des ingrédients.
« Moins nous consommerons d’articles en contenant, mieux ce sera. » L’offre et la demande. Et si le tableau peut vous paraître sombre, il s’éclaire grâce aux beautés de la Terre et à l’espoir. « Des avancées existent. Comme l’interdiction de broyer les poussins mâles. Enfin ! C’est un pas, mais il reste encore tellement de choses à faire… » Et c’est bien pour cela que l’auteure interpelle les petits lecteurs. Eux qui peuvent porter le titre d’ambassadeurs de demain.