Théâtralies : les femmes ne baissent pas le rideau
Jusqu’à dimanche, Théatr’azur programme quatre spectacles, musicaux ou dramatiques, en narrant l’histoire de quatre femmes assoiffées de liberté.
Entrave à la restriction, ode à la liberté. Jusqu’au 26 septembre, Théâtr’azur organise au théâtre Alexandre-iii ses « théâtralies » : une programmation de quatre spectacles et rencontres de compagnies théâtrales. Si aucune pièce ne se ressemble, toutes narrent l’histoire de femmes qui s’affranchissent des conventions. À leurs risques et périls.
À cm de toi, de Françoise Olivier
Une histoire d’amour impossible entre une jeune femme juive et un officier allemand passionné de littérature dans un Paris en pleine tourmente pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi le destin d’un homme et d’une femme, l’épopée d’un peuple sacrifié, la quête de nos origines et les secrets qui nous habitent tous.
La pièce nous amène à réfléchir sur nos propres vies, comment sontelles traversées par nos désirs, nos traditions, nos espoirs et comment il nous est toujours possible de changer le cours des choses. Chaque pensée intime, chaque secret découvert ouvrent ici un nouveau champ de la liberté.
■ Ce soir à 21 h.
La Vénus à la fourrure, d’alexandre Triaca, adaptée du roman de Léopold Von Sacher Masoch
Une femme : Wanda ; un homme : Séverin. Entre confidences et provocations, se découvrent l’un à l’autre, et entament une relation amoureuse. S’affranchissant très vite des conventions, leurs échanges sensuels et érotiques vont évoluer vers un esclavage consenti que l’homme réclamait avec force, sa souffrance masochiste faisant son bonheur. La femme se glissera progressivement dans les habits de dominatrice et soumettra entièrement son partenaire.
Tous deux pris au jeu, et au risque de se perdre, ils vont aborder des territoires d’où l’on ne revient pas indemne.
■ Demain, à 21 h.
L’hiver sous la table, par le Collectif du Trom, adaptée de l’oeuvre de Roland Topor
Sous la table, Drago répare inlassablement ses chaussures. Au-dessus de la table, Florence se perd inlassablement dans la traduction de son futur livre.
Pour arrondir ses fins de mois et combler sa solitude, elle loue le dessous de sa table à ce singulier personnage venu de si loin. Ils finiront peut-être par s’apprivoiser et se rendre à l’évidence. À moins que… ■ Ce samedi 25 septembre, à 21 h.
Lou, une femme libre, de Michelle Bottaro
La pièce retrace la relation houleuse que Lou von Salomé, égérie et femme de lettres, eut avec Nietzsche et son ami Paul Rée dans les années 1880. Lou, jeune émigrée russe de 20 ans vient de rencontrer à Rome Paul Rée son ami Nietzsche (très controversé à cette époque). Voulant s’émanciper des règles, Lou leur propose de vivre ensemble une relation studieuse et platonique appelée « Trinité ».
Fascinés, les deux hommes acceptent et deviennent le jouet de cette femme-enfant, à la fois muse et disciple. Mais l’opinion, largement relayée par la soeur de Nietzsche, va se déchaîner. Le trio se délite au bout de trois mois.
Désespéré, Nietzsche se réfugie à
Nice et commence à rédiger Zarathoustra, tandis que Lou reste avec Paul Rée jusqu’à sa rencontre avec Charles Andréas qu’elle épousera, moins par convention que pour se sentir paradoxalement sans entraves.
■ Ce dimanche 26 septembre à 16 h.