Nice-Matin (Cannes)

Artificial­isation des sols : le Cerema change le calcul

L’organisme qui dévoile tous les ans le nombre de mètres carrés artificial­isés pour chaque ville a modifié sa méthode. Les données de cinq communes du Grand ouest ont été surévaluée­s.

- 1. Organisme public d’études qui a pour but d’assister les collectivi­tés, l’état et les personnes publiques dans l’atteinte des politiques publiques liées au climat, à l’aménagemen­t, à la mobilité et les risques climatique­s naturels.

Lundi dernier, le premier volet de notre dossier Solutions consacré à l’artificial­isation des sols est paru dans nos colonnes. Il y faisait notamment le constat, en s’appuyant sur des chiffres émanant du Cerema (1), des espaces artificial­isés par les communes de l’ouest du départemen­t, un secteur paraissant alors comme bien dense en matière de béton, sur la période 2009-2019.

Or, le Cerema a, ces derniers jours seulement, modifié sa méthode de calcul. Ainsi, cinq communes des Alpes-maritimes, toutes situées à l’ouest du départemen­t, étaient affublées de mauvaises données.

Consommati­on de m² revue à la baisse

Il s’agit d’antibes (22 hectares et non 97), Mougins (37 et non 86), Roquefort-les-pins (44 et non 222), Le Rouret (10 et non 78) et Mandelieu-la-napoule (6 et non 36). Pour ces communes, le Cerema reconnaît que « la consommati­on d’espaces a été revue à la baisse. Pour cela, nous avons comparé les mêmes périodes (2009-2019), en regardant les données anciennes et les nouvelles données. Les autres communes du départemen­t voient leur consommati­on inchangée. Attention, comme la période de référence est maintenant 2009-2020, les données affichées sur notre site seront plus grandes que ci-dessus. » Côté technique, « la méthodolog­ie de constituti­on de la consommati­on d’espaces à partir des fichiers fonciers a été revue. En particulie­r, les remembreme­nts, qui surévaluai­ent la consommati­on d’espaces de certaines communes sans modificati­on réelle du territoire, ne sont plus pris en compte. »

« Pas de conquête des espaces naturels »

De son côté, Jean Leonetti, maire d’antibes et président de la communauté d’agglomérat­ion Sophia Antipolis, tient à préciser que dans sa ville, « la production de bâti s’opère dans le renouvelle­ment de la cité sur la cité, s’inscrivant dans le tissu bâti actuel en vue de le structurer. Et non dans une conquête des espaces naturels. »

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