Nice-Matin (Cannes)

Le temps des vendanges

Malgré une nette domination et de nombreuses occasions, le Gym s’est fait piéger à Lorient, hier soir.

- A LORIENT, VINCENT MENICHINI

Il y a des soirs comme ça, où rien ne va et rien ne fonctionne comme prévu. A Lorient, L’OGC Nice aurait pu y passer la nuit entière, deux ou trois jours même, sans jamais parvenir à tromper Nardi, qui a gardé sa cage inviolée grâce à une réussite maximale, mais aussi, en raison de la maladresse des attaquants niçois, qui ont tout raté, à commencer par Gouiri. Pour ce dernier, cette soirée bretonne restera comme celle d’un immense gâchis, une de celles qu’il faut oublier au plus vite et ne pas trop ressasser.

Elle le hantera encore quelques nuits mais l’internatio­nal Espoirs devra se rappeler de tout ce qu’il a fait de très bien, déjà, pour tourner la page de cette période de doutes, qui touche tous les buteurs, même les plus grands. Jamais, en rouge et noir, Gouiri ne nous avait habitués à ça. Hier, cela a commencé en première période avec une première frappe trop enlevée, qui sonnait certes le réveil niçois après une nouvelle entame bancale. Puis, il y a eu ce duel perdu, seul face à Nardi, sur une offrande de Stengs.

Delort touche la barre

Après la pause, on l’a retrouvé à gauche, plus entreprena­nt, plus libre, capable de déposer toute la défense lorientais­e et pousser Laporte à une faute de la main dans sa surface. Comme contre Monaco, le Var a offert un penalty aux Niçois, à juste titre. Et, comme face à L’ASM, Gouiri a raté le cadre et vu le sol se dérober sous ses pieds. Personne ne mérite ça, lui encore moins, mais c’est l’histoire du football, et de la vie, que de devoir faire face à des instants moins joyeux.

Il y avait encore du temps pour se sentir moins seul les jours prochains. Ce n’était que la 54e minute, Lorient n’existait plus depuis un moment et ne tenait qu’à un fil ou à une barre, trouvée par Delort après avoir éliminé Nardi. Il y avait largement la place, comme on dit, pour égaliser d’abord puis l’emporter, ce que plus personne n’a réussi au Moustoir depuis février.

Lorient à dix

A dix après l’expulsion de Jenz (70’), les Merlus n’ont plus jamais ressorti un ballon mais les Niçois l’ont, eux, trop mal utilisé pour refaire le coup de Monaco et éviter leur première défaite de la saison. Depuis son banc, Galtier a parfois hurlé ses consignes, invitant ses hommes à jouer sur la largeur et à prendre leur temps. Ces derniers n’ont pas fait tout l’inverse, mais presque. Ils se sont entêtés dans l’axe et se sont précipités sur chacune de leurs offensives. Entré à la place de Kluivert, dont la cuisse a lâché (l’une des très mauvaises nouvelles de la soirée), Stengs a eu un éclair en première période mais sa seconde mi-temps a manqué de relief, malgré une élégance certaine. Lancé dans le grand bain à la pause, Guessand a, lui, été trop brouillon pour prendre la relève de Gouiri ou de Dolberg, resté à Nice pour soigner une douleur au genou. « Cette défaite me reste en travers de la gorge, il y a eu une réaction mais on a failli sur le plan offensif » , a résumé Christophe Galtier. Samedi, les Niçois iront à Saint-etienne, au plus mal, pour reverdir. Avec un Gouiri retrouvé et un petit peu plus de réussite, ils devraient vivre autre chose qu’un match aussi frustrant et désolant.

 ?? ?? Stengs et les Niçois peuvent avoir des regrets.
Stengs et les Niçois peuvent avoir des regrets.
 ?? (Photos AFP) ?? Atal et Todibo derrière Moffi.
(Photos AFP) Atal et Todibo derrière Moffi.
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France