Nice-Matin (Cannes)

La Côte d’azur, terrain d’écriture d’un ancien prof de sport

- PROPOS RECUEILLIS PAR JOCELYN FLORENT

Ancien professeur de sport, aujourd’hui à la retraire, Pierre Brocchi sort à la mi-octobre son 8e roman, Juge-arbitre. Il sera d’ailleurs présent au Festival du livre de Mouans-sartoux, du 1er au 3 octobre. L’écrivain consacre son polar aux excès dans le sport. L’histoire ? Trois arbitres sont retrouvés mort avec un sifflet dans la bouche. La piste de l’erreur d’arbitrage est vite écartée et une enquête est ouverte. Le lecteur va suivre cette aventure en rentrant dans le monde du sport et pourra faire ses retrouvail­les avec Alysée, personnage apparu dans son autre ouvrage : Aucun Répit.

Juge-arbitre est-il un retour à votre métier initial ?

Oui mais je n’enseigne pas. C’est un retour aux fondamenta­ux de ma vie profession­nelle. J’ai utilisé toutes mes connaissan­ces sur la pratique sportive.

Complèteme­nt ! J’accordais beaucoup d’attention sur la compositio­n des équipes. J’avais un élève surdoué qui était un peu maltraité par les autres. À la fin, c’est devenu une idole. Le balèze de la classe portait le petit à lunettes sur ses épaules pour les courses d’orientatio­n. C’est ça qui me plaît. Quand j’ai pris ma retraite, je recevais beaucoup de messages. Et puis plus rien. C’est très dur. C’est à ce momentlà que j’ai retrouvé un manuscrit et que je me suis consacré à l’écriture.

Comment vous est venue l’idée de l’intrigue ?

Je regardais un match de foot, sport que je pratiquais étant jeune et un arbitre a fait un croc-en-jambe à un joueur qui l’a bousculé. Au même moment, des scandales ont éclaté dans le patinage artistique. La parole est en train de se libérer. On se rend compte que le milieu sportif est malsain. J’ai construit mon roman sur la relation entre la justice et le droit. À mes yeux, un arbitre est porteur de cette notion. Alors j’ai utilisé cette idée pour pouvoir dénoncer ce que je considère comme des injustices.

Être professeur vous manque ?

La Côte d’azur est-elle un bon décor pour les polars ?

Au niveau de la géographie c’est parfait. Je peux noyer des personnage­s en mer, en cacher d’autres dans la montagne (rire). Et l’histoire de la région est passionnan­te. Je suis chez moi et je laisse quelques clins d’oeil que seuls les locaux peuvent comprendre.

Le prochain livre ?

À chaque fois que j’écris un roman, ça part d’une rencontre, d’un évènement, d’un détail qui va m’interpelle­r et je plonge dans le sujet. J’ai toutefois un thème récurrent : la mer. Je pense qu’elle apparaîtra dans le prochain. J’ai bien aimé aussi créer un fil conducteur avec Alysée, je continuera­i peut-être. Pour le moment j’attends avec beaucoup d’appréhensi­on les retours des lecteurs.

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