Nice-Matin (Cannes)

La mode de seconde main se met sur son trente et un

Jusqu’à demain, aux Galeries Lafayette de Cannes, douze élèves de l’école de mode Aline Buffet exposent leurs créations sur le thème de l’upcycling, du recyclage, de la seconde main.

- ÉLODIE LONGÉPÉ elongepe@laposte.net Jennyfer Chayly, Marine Denis, Harmonie Plétain, Catherine Bouhnik, Peldi Kounun Dieman,lenawiet,marieamara­nto,zarema Dabouev, Ilona Large, Deborah Kihl, Victoria Bruniaux, Hugo Raljevic.

Jacques Siso, le directeur des Galeries Lafayette Cannes, m’a contacté pour me demander si je voulais faire partie du projet », relate Aline Buffet, directrice de l’école de mode privée éponyme. Le projet ? Que ses élèves exposent au sein des Galeries, sur un thème bien particulie­r : l’upcycling, le recyclage, la seconde main. Aline Buffet a sauté sur l’occasion. Car pour l’ancienne professeur­e de professeur­es, « le but de mon école, c’est de donner envie aux élèves de concourir », de monter en compétence. Mais aussi de « s’adapter à un thème, quel qu’il soit ».

« La seconde main, c’est notre prise de position de la rentrée, explique Éliane Lorca, responsabl­e marketing régionale pour les Galeries Lafayette. Et on a souhaité donner de la visibilité à cette école cannoise. Donner à faire le lien entre haute couture et seconde main. » « C’est un thème d’actualité », enchaîne Aline Buffet, qui permet de laisser aller sa créativité.

Rétroviseu­r et chute de tissu

Les réalisatio­ns, disséminée­s un peu partout dans le magasin, rue du Maréchal-foch, permettent aux clients des Galeries de s’interroger sur notre mode de consommati­on. « Parce que, c’est vrai, l’industrie de la mode est très polluante, lance Marie, en deuxième année et participan­tes à cette exposition. Mais on veut montrer qu’elle peut se réinventer. » Rétroviseu­r de voiture, rembourrag­e d’ancienne peluche, réutilisat­ion d’anciennes chemises, ressorts de chaise, vieux t-shirts, chute de tissus, vieux tapis en cuir, masque de protection, éponges de bain… Toutes les tenues sont faites à partir de matériaux recyclés, « sauf le fil ». « Moi je suis allé chez Emmaüs et j’ai pris de vieux draps, avec de vieux motifs. Et j’ai tout teinté », explique Victoria.

« Du dessin jusqu’à la réalisatio­n »

Les élèves ont tout fait. Aline Buffet les « a laissés choisir leur modèle. Car ce que je veux, c’est les responsabi­liser ». D’ailleurs, c’est un peu le maître-mot de son école privée de mode, ouverte depuis 15 ans. « Ils apprennent tout, du dessin jusqu’à la réalisatio­n. »

De A à Z. Ils travaillen­t pour monter leur prototype et proposent leur collection haute couture à la fin. Et les élèves « participen­t à leur propre défilé, font la communicat­ion… Souvent, quand ils sont en stage, les entreprise­s me disent qu’on en oublierait presque que ce sont des stagiaires, tellement ils sont opérationn­els ! »

L’exposition est en place jusqu’à demain. Et un concours est organisé : «Legagnant aura une vitrine offerte au Galeries Lafayette de Cannes. C’est une belle opportunit­é pour leur CV. Même si l’essentiel c’est de participer, ça ouvre des portes pour le prêt à porter de luxe. »

 ?? (Photos E. L.) ?? Quatre des douze participan­ts à l’exposition sur le thème de la seconde main, Victoria, Marie, Léna, Marine, et Aline Buffet, directrice de l’école de mode du même nom.
(Photos E. L.) Quatre des douze participan­ts à l’exposition sur le thème de la seconde main, Victoria, Marie, Léna, Marine, et Aline Buffet, directrice de l’école de mode du même nom.
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