La quatrième symphonie de Malher en modèle réduit au Festival du livre
Cette quatrième symphonie de Gustav Malhler est certainement la plus « chambriste » du compositeur » indique Benjamin Levy qui la dirigera à la tête de l’orchestre de Cannes ce vendredi 1er octobre à 19 heures dans le parc du Château de Mouans-sartoux à l’occasion de l’ouverture du festival du livre. « Lorsque nous avons parlé de ce projet, j’ai cherché une oeuvre qui illustre le thème du festival « Toujours la vie invente… ». Nous sortons d’une période où il a fallu s’adapter, donner des concerts avec distanciation et en petites formations, bref nous réinventer… poursuit le chef d’orchestre. « Je me suis alors souvenu que Schoenberg avait créé une « Société des exécutions musicales privées » qui offrait à ses spectateurs l’opportunité d’entendre de grandes oeuvres en quelque sorte en modèle réduit. Dans ce cadre avait été donnée cette symphonie de Malher dans une transcription pour une petite formation mais ce n’est pas celle que nous jouerons » . Ce ne sera donc pas la version symphonique de l’oeuvre que nous entendrons mais une transcription réalisée en 2007 par le chef d’orchestre et compositeur allemand Klaus Simon. Un arrangement qui pour être « allégé » ne trahit pas l’essence originelle et intimiste de la partition. « Tout y est et cela sonne merveilleusement, poursuit Benjamin Lévy, « avec toutes les couleurs et les contrastes qui caractérisent cette oeuvre qui traduit un rapport étroit avec une nature inspiratrice ». Gustav Malher est à l’époque de cette composition le directeur de l’opéra de Vienne, une tâche qui l’accapare tellement qu’il n’a plus temps de composer. C’est lors de ses vacances d’été à la campagne en juillet 1899 qu’il trouve le temps d’écrire sa symphonie dont il avait esquissé l’idée quelques années auparavant et qui sera achevée en 1900 et créée le 25 novembre 1901 à Munich sous la direction du compositeur, D’où ces passages très bucoliques, ce caractère pastoral et poétique qui traduit l’émotion et les sentiments de joie et de sérénité qui voisinent avec le doute. Le dernier mouvement de la symphonie voit intervenir le chant de la mezzo soprano Nathalie