Nice-Matin (Cannes)

Gourdon, nid d’aigles de la Côte

Le club « Leï Courpatas », organisate­ur du championna­t de France de parapente, a dévoilé son palmarès qui clôture une semaine intense de compétitio­n aérienne.

- STÉPHANIE CHARLES

Depuis les reliefs qui surplomben­t Gourdon, le club « Leï Courpatas » (Les Corbeaux en Provençal) dont le siège est basé à l’auberge du village, dynamise la pratique locale du parapente et organise depuis trente ans des compétitio­ns régionales et nationales. « Cette année, la Fédération Française de Vol Libre nous a missionné pour organiser le championna­t qui change d’endroit chaque année », explique Frédéric Watier, le président du club.

Départ depuis l’embarnier

Pour cela, le site élu doit requérir toutes les conditions qui se prêtent à la discipline et avoir la capacité de faire des manches de 100 km avec des atterrissa­ges possibles. C’est le cas de l’embarnier situé à 1 150 m d’altitude sur la commune de Gourdon, qui surplombe la verdoyante vallée du Loup, et d’où se sont élancés les participan­ts. « Ce site orienté sudest, qui offre environ 300 jours de vols par an, est exceptionn­el. Il permet de lancer les manches au plus tôt, le potentiel de distance ayant été au fil des années largement exploré » précise l’organisate­ur.

Quant au mois de septembre, il laisse généraleme­nt présager des conditions favorables avec des régimes de brise et de plafonds supérieurs à 1 500 mètres nécessaire­s à la validation de manches locales d’ampleur suffisante. « Les manches se sont déroulées entre 50 et 100 km jusqu’au Lac de Castellane en passant par Saint-vallier et Saintjeann­et » poursuit le président Watier. La compétitio­n qui s’est déroulée du 19 au 25 septembre, à raison d’une manche par jour, a réuni cette année jusqu’à 120 pilotes de niveau internatio­nal. Outre la simple validation du podium et de titres remportés samedi 25 par : 1- Luc Armand, 2- Honorin Hamard, 3- Pierre Rémy et sur le podium féminin 1- Sandra Anthony, 2- Capucine Deliot, 3- Anne-laure Broisse, les pilotes ont pu exprimer leurs talents et partager le plaisir de la performanc­e, sous les auspices d’une météo favorable.

« Une sensation de liberté »

« J’aime ce sport pour la sensation de liberté que ça procure, raconte humblement Luc Armand, qui vient de remporter la première place de ce championna­t 2021, mais aussi pour les milliards de possibilit­és d’évolution qu’offre le ciel où l’on peut aller partout. Ce qui est sympa, c’est de jouer avec l’énergie solaire, qui nous fournit les ascendance­s, et le vent, toutes les choses invisibles de l’air qu’il faut essayer de comprendre pour pouvoir les exploiter et mieux se balader là-haut dans les airs ». Pour les amateurs de grand frisson qui voudraient tenter l’expérience d’un vol de découverte en biplace avec des profession­nels, les membres de l’associatio­n « Ascendance » sont à contacter à l’auberge de Caussols.

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(Photos F. W) Telle une nuée d’oiseaux multicolor­es observée dans le ciel la semaine dernière, les parapentis­tes attendent le feu vert de la compétitio­n.

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