Jean Castex annonce « un bouclier tarifaire » contre la hausse des prix de l’énergie
Eteindre l’incendie social que pourrait provoquer la hausse incontrôlée des prix de l’énergie. Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé hier « un bouclier tarifaire » avec le blocage du tarif réglementé du gaz jusqu’en avril et la limitation de la hausse de l’électricité face à la flambée des prix de l’énergie.
Depuis plusieurs jours, la pression monte sur le gouvernement, conscient que ce bond de la facture énergétique « inquiète beaucoup les Français », a reconnu le porte-parole Gabriel Attal. Face aux hausses constantes depuis des mois – 57 % depuis janvier – (1), «il n’y aura plus d’augmentation du prix du gaz » après celle de 12,6 % de vendredi, a assuré le Premier ministre, en fixant l’échéance à avril 2022, horizon à partir duquel «leprix du gaz devrait dégringoler ».
Cinq millions de Français concernés
Ce blocage concerne les cinq millions de personnes dont les contrats sont aux tarifs réglementés ou indexés sur ces tarifs. En revanche, les entreprises ne sont pas concernées. Concernant les tarifs de l’électricité, qui devaient eux aussi connaître une nouvelle augmentation aux alentours de 12 % en début d’année prochaine selon les prévisions du gouvernement,
M. Castex a aussi promis de limiter cette hausse à «4%» en 2022, en baissant une taxe.
Et si ces mesures de modération ne suffisaient pas, le Premier ministre a assuré que le « chèque énergie » serait encore revalorisé, après un coup de pouce de 100 euros déjà consenti pour 5,8 millions de bénéficiaires au mois de décembre.
« Il y a des marges de manoeuvre, car nous avons des rentrées supplémentaires avec cette hausse des prix du gaz », qui signifie rentrées fiscales supplémentaires pour l’état, avait auparavant souligné Barbara Pompili.