Monaco au courage
Dominée et acculée dans son camp en seconde période, L’ASM a ramené un bon nul de son voyage à Saint-sébastien. Un résultat important pour la confiance.
Il y a des nuls qui ressemblent à des défaites. Celui-là est à peu près tout l’inverse car les Monégasques n’avaient tout simplement pas les armes hier pour faire mieux face à des Basques terriblement maladroits en première mitemps mais diaboliquement efficaces dans le pressing et la conservation du ballon. « On est content de ce point à l’extérieur. La Real est une super équipe. Quand ils arrivent à marier la possession du ballon et l’agressivité, ça devient difficile. On était prévenus. Mon équipe a très bien défendu en fin de match », a salué Niko Kovac.
Une fin de match bouillante
Elle n’a pas bien attaqué, à l’image d’un Myron Boadu encore bien trop tendre et d’un Diop peu inspiré, ne s’est pas procuré beaucoup de situations franches et c’est un défenseur, Disasi, qui lui a permis de prendre l’avantage un peu contre le cours du jeu et avec beaucoup de réussite sur corner, un exercice qui ne réussissait plus aux Asémistes dernièrement.
Dans un onze remanié, où Fofana évoluait un cran audessus de Tchouaméni et Jean Lucas, L’ASM a souvent plié sans rompre, et n’a cédé qu’une fois, également sur coup de pied de coin quand le très souvent irréprochable Tchouaméni a lâché le marquage et laissé tout le temps à Merino de tromper Nübel au retour des vestiaires.
Le gardien allemand n’a rien pu faire. Or il a aussi réalisé les arrêts qu’il fallait, comme face à Clermont, et permis de sauver un point qui pourrait compter à la fin. Sa montée en puissance est une bonne nouvelle pour une ASM qui, à la recherche d’une série et de confiance, vient d’enchaîner cinq rencontres sans défaite.
Ben Yedder n’est pas entré
Les Monégasques, qui il ne faut pas l’oublier présentent toujours le onze le plus jeune du top 5 européen, n’ont pas craqué quand l’ambiance est devenue irrespirable, bouillante sur le terrain et en dehors, avec de grosses tensions entre Niko Kovac et un adjoint de la Real, quand les Basques, pris par l’enjeu, n’ont pas brillé par leur fair-play.
« C’est du passé », a assuré le Croate, jamais le dernier à défendre la cause de ses joueurs et déjà tourné vers la suite, c’est-à-dire la Ligue 1 et la réception de Bordeaux dimanche. Le coach monégasque a fait des choix forts hier en se passant de Volland, Maripan ou Ben Yedder au coup d’envoi, ce dernier n’étant même pas entré en jeu en raison des crampes de Caio Henrique. Il a reposé ses cadres, fait grandir ses jeunes, mais va aussi devoir gérer l’ego de joueurs qui n’ont pas consenti à autant d’efforts l’an passé pour s’asseoir sur le banc quand les matchs de prestige arrivent. « La Ligue Europa est importante pour nous. Mais j’ai un effectif fourni et chacun de mes joueurs mérite de jouer. C’est nécessaire de faire tourner, encore plus à l’extérieur. Je fais confiance à tous mes joueurs », a expliqué Niko Kovac. Ils le lui rendent bien.