« On fait en sorte de refaire en mieux »
« C’est beau ! » Emu, Sébastien Olharan découvre le jet d’eau de mètres de haut qui jaillit du centre du lac ressuscité. Le maire de Breil-sur-roya – le plus jeune des Alpes-maritimes – s’est vite aguerri à la gestion de crise, de la Covid à Alex. Il détaille ses projets pour relancer sa commune.
Redonner vie au lac était essentiel pour le moral des habitants ?
Beaucoup de gens me demandaient quand reviendrait l’eau. Voir le lac vide, c’était lourd psychologiquement. L’objectif, c’est d’effacer les derniers stigmates de la tempête. La situation reste compliquée. On sait qu’il va falloir des années pour tout reconstruire. Mais à chaque fois, on fait en sorte de refaire en mieux, de tirer les leçons. Ce jet d’eau, c’est la cerise sur le gâteau !
Beaucoup d’autres projets vont suivre autour du lac ?
Nous allons choisir un bureau d’études d’architectespaysagistes, en vue d’aménager sur les berges une continuité piétonne sur , km de long. On a refait le pont Charabot avec des trottoirs deux fois plus larges pour les gens en fauteuil. On va commencer le chantier du pont du stade. Le stade, le camping, la piscine, les services techniques, le chapiteau ont été détruits. Il faudra intégrer tout ceci dans un aménagement d’ensemble, sachant que biens font l’objet d’une procédure de fonds
Barnier [rachat par l’etat en vue de leur destruction] .Ilyauraune consultation. La population y sera associée.
La mairie fait peau neuve, elle aussi ?
Tout le rez-de-chaussée avait été dévasté. Il y avait deux mètres d’eau, des parois avaient sauté. Depuis, il faut aller à Menton pour les titres d’identité, et le conseil municipal doit se réunir ailleurs. Dans quelques jours, les travaux seront terminés. C’est important d’accueillir les gens dans de bonnes conditions.
Un an après, comment est le moral général ?
Chaque petite avancée correspond à une amélioration du moral de la population. Je suis à nouveau sollicité pour des questions de propreté, de conflits de voisinage... Comme avant !