Prix de l’énergie : pluie de critiques sur l’exécutif
Le « bouclier tarifaire » annoncé jeudi par le gouvernement pour faire face à l’envolée des prix de l’énergie (nos éditions d’hier) suscitait hier beaucoup de doutes et d’interrogations sur sa mise en oeuvre, oppositions, syndicats et associations dénonçant la facture que les consommateurs devront payer à partir du printemps. « Le bouclier, c’est un tour de passe-passe, on le remboursera à partir du mois d’avril », a réagi Yves Veyrier, le secrétaire général de la Confédération Force ouvrière (FO) sur France 2. « Il était temps qu’on réagisse, ça reste un problème. Nous proposons la baisse de la TVA car l’énergie c’est un produit de première nécessité » ,a avancé de son côté le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, sur Public Sénat.
Un calendrier qui
« ne trompe personne »
Une baisse de la TVA avait aussi les faveurs des associations de défense des consommateurs, qui se montraient critiques après les annonces de Jean Castex. « Nous supposons qu’il s’agit d’un simple décalage des dépenses, ce qui serait donc une mesure très relative », a réagi la CLCV. « Globalement sur le gaz, les propositions restent assez floues, il y a beaucoup d’inconnues », regrette aussi Alain Bazot, président UFC-QUE Choisir. « On diffère la facture pour les consommateurs, la douloureuse c’est pour plus tard, après l’échéance électorale. Cela ne trompe personne », a-til estimé.
Le calendrier choisi par le gouvernement a aussi suscité l’ironie de l’opposition. Le bouclier fonctionnera jusqu’en avril, « c’est-à-dire jusqu’aux présidentielles. Les augmentations, ça sera pour après ! » ,a tweeté Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.
« On bloque la facture de gaz au moment où on utilise le plus de gaz », s’est défendue la ministre de l’industrie, Agnès Pannier-runacher, sur BFM TV. « Pour lever toute ambiguïté : il n’y a pas de hausse à venir ultérieurement, elle ne sera jamais audessus de ce qu’on va observer en octobre », a assuré une source gouvernementale.