Le prix de l’élégance
Auteur de son premier but à Saint-etienne, Calvin Stengs commence à régaler sur le côté droit.
Ce but, à Saint-etienne, lui a semble-t-il enlevé un poids. Une pression certaine, alors que ses premiers pas en rouge et noir n’étaient pas ceux attendus et ceux qu’il attendait. Blessé à la cuisse lors de la préparation d’avant-saison, Calvin Stengs n’a débuté en Ligue 1 qu’à la quatrième journée, face à Bordeaux. Une entrée timide à la place de Justin Kluivert, qui a précédé trois autres prestations (Nantes, Monaco et Lorient) correctes, sans plus, malgré quelques coups de patte, comme cette passe lumineuse, au Moustoir, pour Amine Gouiri.
« Je n’ai pas encore montré mon meilleur visage, reconnaît l’ancien joueur de L’AZ Alkmaar (7 buts, 5 passes décisives la saison dernière). Le meilleur reste à venir. Mon rôle, c’est d’aider l’équipe, devenir important avec des buts et des passes décisives. Celui à Saintetienne est spécial car c’est le premier. Il faut en mettre plein d’autres maintenant. »
« Je dois être plus fort »
Acheté environ douze millions d’euros, Stengs, 22 ans, dégage quelque chose de différent. Les scouts niçois le suivent de près depuis plusieurs années. C’est un esthète de la balle, une allure singulière, une certaine idée du football et de l’élégance. Un sourire radieux, aussi. La tête haute, le buste droit et le regard vif, l’international hollandais «voitles choses avant les autres », selon Christophe Galtier, qui l’a comparé à Dimitri Payet lors de ses débuts à Saintetienne, hier. « Il joue également faux pied, à droite pour Calvin. Il est tout aussi clairvoyant et technique. Je ne vais pas lui demander de faire autre chose que ce qu’il sait faire et d’être hargneux. Il faut appuyer sur ses points forts. »
Lors de ses premières apparitions en Ligue 1, Stengs a parfois semblé surpris par l’intensité mise par certains adversaires et par ces blocs bas qui laissent peu de place aux arabesques.
« Non, je ne l’ai pas été car je savais que le championnat français était physique et intense, confie l’international hollandais. C’est certes un peu nouveau mais le coach me fait bien progresser. Il attend plus de moi, c’est normal. Je dois être plus fort, faire davantage. »
« Il vient des Pays-bas, où le football a une connotation très technique, avance Galtier. Il doit s’adapter au rythme de la Ligue 1, c’est tout à fait normal. »
Heureux à Nice, où il n’est jamais loin de Justin Kluivert, un ami de longue date, de Khephren Thuram, d’amine Gouiri et de Flavius Daniliuc, Stengs, qui s’est exprimé en anglais hier, face aux médias, commence à maîtriser quelques notions de la langue française, qu’il étudie en compagnie de sa petite amie, Beau, la fille de Franck de Boer, l’ancien sélectionneur hollandais. « J’adore la ville, elle est vraiment magnifique, tout le monde le sait, apprécie le natif d’amsterdam. Mais je suis venu ici pour le foot, et rien d’autre. »
Ce soir, contre Brest, il sera de nouveau titulaire sur le côté droit, avec beaucoup de liberté et la consigne de venir régulièrement en soutien d’andy Delort et Amine Gouiri. Avec sa vista, les attaquants niçois vont être servis.