Florence Pintus, conseillère municipale : « Il faut que ça s’arrête »
Florence Pintus est conseillère municipale d’opposition à Spéracèdes, et membre de l’association locale environnementale Aspic. Elle a tiré la sonnette d’alarme dès l’annonce du projet.
Qu’est-ce qui vous a alertée ?
D’abord la délibération en conseil municipal. On connaissait le terrain. Je fais partie de la réserve communale de défense contre les feux de forêts. On ne voyait pas la nécessité d’une piste de contournement. La deuxième chose, c’est, dès le mois de septembre , le constat de matériaux de chantier interdits, à profusion, dans les remblais, photos et vidéos à l’appui.
Ces déchets ont-ils pu être placés là par des entrepreneurs-voyous dans le dos de la société en charge du chantier ?
Sans preuve, tout est possible. Mais en l’absence de bordereaux de livraison qui attestent par l’entreprise désignée par la mairie qu’elle est bien en mesure de prouver ce qu’elle a apporté, personne ne peut prouver quoi que ce soit. La mairie et l’entreprise avaient la responsabilité du chantier. Ils auraient dû baliser, protéger, limiter l’accès dans ce cas. Mais ça ne les dédouane pas de leur responsabilité.
Notre enquête révèle que cette piste est illégale. Et maintenant ?
Certes il n’y a pas d’existence légale, mais une délibération avait été prise en conseil municipal en . À partir de là, si elle n’est pas suivie des faits attendus, il doit y avoir une autre délibération qui explique l’intention de la mairie. Va-t-elle réceptionner cette piste ? Attention, un tel acte dégage de toute responsabilité l’entreprise et la transfère à la mairie. À partir du moment où cette réception aura
Qu’attendez-vous réellement ?
Que ce dossier ait une valeur exemplaire. Il ne faut plus que ça se reproduise. Cela fait dix ans qu’à Spéracèdes, ce genre de chantier occulte se développe.
Il faut que ça s’arrête.