Nice-Matin (Cannes)

Pourquoi L’ENIM refuse de prendre en charge les soins de Morgane

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Colère, consternat­ion, incompréhe­nsion… Dans la tête de Laurie, tout se mélange. Dans la lettre qu’elle a reçue de l’établissem­ent national des invalides de la marine (ENIM), on lui indique que pour prétendre à un remboursem­ent des soins elle aurait dû déposer une autorisati­on préalable de prise en charge.

Selon l’article R. -, « les soins médicaleme­nt nécessaire­s lors d’un séjour temporaire ou de soins imprévus ou urgents dispensés dans un autre État européen sont couverts par la Carte européenne d’assurance maladie (CEAM) ou le certificat provisoire de remplaceme­nt. La CEAM permet d’attester de ses droits à l’assurance maladie et de bénéficier d’une prise en charge dans le pays de séjour dans les mêmes conditions que les ressortiss­ants de ce pays. Si l’assuré a supporté les frais, il peut aussi être remboursé à son retour par sa caisse d’affiliatio­n ». Or, une autorisati­on préalable doit effectivem­ent être déposée mais elle n’est nécessaire que dans certains cas. L’article R. - du code de la sécurité sociale issu du décret -

« limite l’autorisati­on préalable de prise en charge aux soins programmés qui impliquent au moins une hospitalis­ation et à ceux nécessitan­t le recours à des équipement­s matériels lourds (notamment scanner et IRM). La liste des soins et traitement­s lourds soumis à autorisati­on préalable de prise en charge est fixée par l’arrêté du  mai  ».

D’après la liste, Morgane n’a pas eu recours à des infrastruc­tures ou à des équipement­s médicaux hautement spécialisé­s et coûteux comme une IRM ou un scanner. Contacté par Laurie mercredi, L’ENIM s’est expliqué. Une demande préalable aurait dû être déposée, car selon l’établissem­ent national des invalides de la marine, le stage effectué par la petite en Pologne est considéré comme « une cure ».

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