Antibes : L mobilisé contre Burger King
« Accrochés vivants », « enfermés» , « entassés ». Des mots illustrés par des photos chocs. Qui coupent l’appétit à l’heure du déjeuner. Hier midi, des militants de L214 ont occupé les abords du restaurant Burger King d’antibes. Une action nationale menée devant plusieurs établissements de la chaîne depuis quelques jours : « Nous demandons que la firme s’engage contre les pires pratiques d’élevage et d’abattage. »Et ce, en rejoignant l’european Chicken Commitment – comme l’ont fait KFC, Subway, Flunch ou encore Domino’s Pizza – afin de mettre un terme à des pratiques que décrit l’association : « Les poulets sont entassés jusqu’à 22 par mètre carré. Ils sont également sélectionnés génétiquement pour qu’ils grandissent et grossissent plus vite que la normale, ce qui génère des problèmes osseux et des fractures. »
Traitements déplorables
Marie-france Montanera, présidente de l’unité locale, rappelle aussi que ces gallinacés sont « enfermés à vie dans une litière gorgée de déjections, accrochés vivant, électrocutés, victimes de maladie. »
« Il faut faire avancer les choses », souligne la responsable, pour qui l’engagement de Burger King pour le dispositif « Nature d’éleveurs en terres de France » ne répond pas aux problématiques précitées.
Contactée, la direction de Burger King France a déclaré « accorder une importance toute particulière à la qualité de nos produits. Ainsi, toutes nos recettes au poulet sont sans colorants, arômes et conservateurs artificiels. Nous avons, ces dernières années, augmenté très significativement la part de nos approvisionnements français de poulet, pour passer de 0 % en 2015 à près de 40 % en 2021, et ce n’est qu’une étape. À nos fournisseurs, nous demandons des engagements forts afin de garantir le bien-être des animaux d’élevage. C’est pour cette raison que 100 % du poulet utilisé pour nos nuggets est “Nature d’éleveurs en terres de France”, une filière française engagée pour garantir la qualité des produits, le respect des animaux et de l’environnement, et qui met l’accent sur la sécurisation d’un revenu juste pour les éleveurs. »