Deux cent personnes ont marché pour Nathalie Prince
Ils ont défilé hier à Fréjus entre la Base nature et le rond-point des Sablettes, à l’appel des enfants et de la famille de la Fréjusienne de 55 ans, disparue depuis 13 jours.
N «athalie est solaire. Elle est toujours de bonne humeur et très investie dans beaucoup d’associations, dont un club de danse. Elle ne serait jamais partie sans prévenir. » C’est ainsi que Delphine, la meilleure amie de Nathalie Prince évoque son inquiétude au sujet de cette mystérieuse disparition.
Hier, elle a participé, aux côtés de 200 personnes, à la « marche blanche d’espoir » qui était organisée par les enfants de cette Fréjusienne de 55 ans qui n’a plus donné de nouvelles depuis le 5 octobre, date à laquelle elle a disparu en laissant une lettre. « En lisant cette lettre, je n’ai pas eu l’impression de reconnaître Nathalie », explique Delphine. Parmi les participants, plusieurs évoquaient à demi-mot leur crainte que la Varoise (très engagée au sein du mouvement antipass) soit victime d’un enlèvement. « Ma fille n’est pas du genre à partir du jour au lendemain en laissant ses enfants dans le chagrin », insiste Christiane, sa maman.
L’objectif de la famille était de demander à la police à prendre plus au sérieux leur inquiétude. Au moment du dépôt de leur main courante pour disparition inquiétante et dans les premiers jours qui avaient suivi, Loren, Dylan et Axel, les trois enfants de Nathalie, avaient eu le sentiment d’avoir été mal compris par les enquêteurs.
Un lac sondé
Désormais, les investigations ont, semble-t-il, trouvé une nouvelle impulsion avec la prise en main du dossier par un nouvel enquêteur. «Les policiers ont commencé à expertiser le contenu du téléphone de ma mère, détaille Loren. Ils ont les moyens de lire tous les messages qu’elle a reçus, y compris ceux qu’elle a effacés. »
Selon les proches de Nathalie, la mère de famille avait essuyé injures et inimitiés au fil des derniers mois, en raison de son engagement contre le pass sanitaire.
Après que les bénévoles ont ratissé les forêts voisines du quartier de Bellevue (où Nathalie Prince vit avec sa famille), les forces de l’ordre ont sondé le lac Aurélien, sans rien trouver. « Nous n’avons absolument aucun élément, aucune piste, explique Loren. Nous allons continuer de déposer des flyers dans les boîtes à lettres et à fouiller les alentours. Tous les soutiens que nous recevons nous donnent de la force et du courage. Cette marche, c’était aussi un moyen d’adresser un message à ma mère, si jamais elle est partie de son plein gré et qu’elle nous observe : “Nous t’aimons. Reviens.” »