L’incroyable butin des pilleurs d’amphores a été retrouvé
C’est une véritable caverne d’alibaba que les gendarmes maritimes ont découvert dans la région d’antibes. Un père et son fils, ainsi qu’un troisième suspect, y avaient entreposé le butin de leurs plongées pirates. L’enquête sur le pillage d’une embarcation gréco-italique ayant coulé au IIE siècle avant Jésus-christ au large de l’île Sainte-marguerite a conduit jusqu’à eux et à ce garage où ils avaient remisé leur petit musée personnel. Une incroyable collection composée de 68 amphores intactes, 24 amphores cassées, 64 cols d’amphores, 4 tuiles antiques, et divers fragments d’amphores, de céramiques antiques et plus modernes. Selon les gendarmes maritimes, la valeur de ce butin très particulier s’élèverait à plus de 150 000 euros. En effet, une amphore en bon état se vend 2 000 euros sur le marché parallèle des Antiquités. Les pilleurs n’ont pas eu le temps de les revendre. Ce sont eux qui paient aujourd’hui le prix de leur acte. Même si les trois suspects ont été remis en liberté à l’issue de leur garde à vue, ils risquent des poursuites judiciaires. Les enquêteurs ont d’ores et déjà saisi leurs bateaux ainsi que leur matériel de plongée. Les amphores, elles, ont été mises en sécurité. Elles ont été confiées au DRASSM (Département des recherches subaquatiques et sous-marines) du ministère de la Culture qui se charge de les conditionner afin qu’elles ne se détériorent pas. « Outre leur valeur pécuniaire, soulignent les gendarmes, ces amphores sont une partie du patrimoine commun. Elles contiennent des données très précieuses pour les scientifiques qui étudient l’histoire de la Méditerranée. »