Ils sont gonflés à bloc
Philippe Clement avenant et souriant,
Ruben Aguilar qui marque sur un ciseau acrobatique et les enfants de Cesc Fabregas qui assistent à la séance, assis sur un banc à côté de leur papa. Hier, le Louis-ii s’est laissé gagner par une douce atmosphère et l’excitation des enfants. Au coeur d’une semaine qui va sceller son avenir européen, samedi soir à Lens, théâtre de sa dernière croisade, L’ASM a ouvert l’entraînement à son public. Et quelque 300 fidèles dont une grande majorité de bambins ont répondu à l’appel. Les uns voulaient voir le phénomène Tchouameni. Les autres en pinçaient pour Ben Yedder, Volland, Diop ou Henrique. Au final, chasseurs d’autographes et de selfies ont été servis.
« Ça nous donne des ailes »
Ces échanges entre fans et joueurs se sont faits rares depuis l’irruption de la Covid et la distanciation sociale qu’elle a imposée. Mais la situation sanitaire s’étant améliorée, le club princier essaie de s’ouvrir à nouveau. Il avait déjà tenté l’expérience le 28 octobre dernier, avant le déplacement à Brest. Et il a remis le couvert, hier, pour le plus grand bonheur de Valentin, 21 ans, maillot de Raggi sur le dos. « On n’a pas l’habitude de voir les joueurs de si près. On est donc venus leur dire qu’on sera derrière eux jusqu’au bout. Avant Lens, il y a un peu de stress mais aussi de la confiance. Cette dixième victoire d’affilée, elle est pour nous ! » Des encouragements qui n’ont pas laissé insensible Youssouf Fofana. « On récupère de l’énergie et des good vibes, apprécie le milieu défensif. Il y a du soleil, ces enfants qui prennent du plaisir. Ça nous donne des ailes. On tente des trucs nouveaux à l’entraînement comme Ruben (Aguilar, NDLR) et Myron (Boadu) avec leurs ciseaux (sourire). C’est bon, cela prouve qu’on est tous en confiance. »
Un fan : « Aurélien, ne pars pas à Liverpool ! »
« Le public nous a beaucoup manqué et on a besoin de lui pour cette grande finale, ajoute Djibril Sidibé. Il ne veut pas nous voir lâcher. Finir à la 2e place, ce n’était pas fait en début de saison et on a à coeur de réaliser cet exploit. » Aurélien Tchouameni, lui, n’a pas échappé aux questions sur son avenir. « Aurélien, ne pars pas à Liverpool s’il te plaît ! », lui a lancé un ado, entre deux photos, alors que l’international français semble se rapprocher des Reds. Hier, il a esquissé un sourire, toujours aussi flegmatique. « Pas mal de personnes veulent me voir rester. Je suis content, cela veut dire que je fais du bon travail. Pour l’instant, j’ai encore un match contre Lens sous les couleurs monégasques. Après, on verra ce qu’il va se passer. »
A Monaco, tout le monde rêve de le garder. Mais il est peu probable qu’une qualification directe pour la phase de groupes de la Ligue des champions suffise.