Nice-Matin (Cannes)

À Opio-valbonne, on va planter du gazon moins gourmand en eau

- MATHILDE TRANOY mtranoy@nicematin.fr

Au golf d’opio-valbonne, le gazon a, par endroits, pris une teinte jaunie en ce début d’automne, témoignage d’un été historique­ment sec. « Depuis deux mois, nous n’avons plus le droit d’arroser, à l’exception des greens, mais à hauteur de 30 % maximum des volumes habituels », explique Guillaume Verney-carron, le directeur.

Par un arrêté daté du 17 août, le préfet des Alpes-maritimes a placé plusieurs secteurs en « crise sécheresse », dont les bassins-versants du Loup et de la Brague. Arrêté reconduit sur cette zone jusqu’au 15 octobre.

« Nous espérons qu’à cette date, les restrictio­ns d’eau seront levées pour pouvoir replanter, confie le directeur. Chaque année on le doit le faire, à cette période. Sinon ce sera pour mars-avril. Cette fois, on souhaite procéder à une inversion de flore sur l’ensemble du fairway et opter des graminées moins gourmandes en eau ». La direction du golf n’a en effet pas attendu la sécheresse de l’été 2022 pour réfléchir à une meilleure optimisati­on des ressources naturelles.

« Il faudra expliquer notre démarche »

Deux variétés de gazon sont privilégié­es. « L’une plus difficile à travailler car le sol doit être maintenu à une températur­e précise. Elle a aussi pour inconvénie­nt, quand elle se met en dormance, d’avoir tendance à jaunir, explique le directeur, qui a conscience que l’aspect jauni peut rebuter le client. Mais notre priorité, c’est qu’il y ait de l’herbe de qualité. Il faudra expliquer notre démarche et je suis certain qu’elle sera comprise ».

L’autre variété retenue exige une tonte légèrement moins courte. La majorité des joueurs ne s’en rendra pas compte, à l’exception des plus avertis peut-être.

Les graines sont commandées. Ne manque plus que l’autorisati­on de pouvoir les arroser suffisamme­nt pour qu’elles prospèrent.

Le golf d’opio-valbonne compte deux bassins de rétention (encore faut-il qu’il pleuve pour qu’ils puissent se remplir), et a investi il y a plusieurs années dans un matériel d’arrosage plus performant, précis et commandé à distance. Un projet de réutilisat­ion des eaux usées traitées de la station d’épuration la plus proche est également à l’étude.

« Il y a beaucoup de pistes et nous allons réussir à faire évoluer les choses. Oui, nous consommons de l’eau, mais nous faisons attention, nous économison­s » résume Guillaume Verney-carron.

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