Nos entreprises en force
À LA 30E CÉRÉMONIE DES PRIX EY
Sophia Antipolis : Mycophyto, startup de l’année
Mycophyto, c’est une vision – celle d’une agriculture nouvelle répondant aux attentes sociétales, environnementales et économiques – que le jury D’EY a récompensé avec le trophée de la Startup de l’année. Pour atteindre son objectif, Justine Lipuma, la cofondatrice de la deeptech basée à Sophia Antipolis, utilise la synergie naturelle entre les plantes et les champignons mycorhiziens microscopiques qui se développent dans leurs racines pour en multiplier par mille la surface d’échange, donc de favoriser des gains de rendement, des économies d’eau et d’engrais. « Une nécessité, estime-t-elle, au vu des épisodes de sécheresse de l’été qui ont impacté le secteur agricole, de la situation géopolitique et de la crise énergétique qui entraînent la très forte augmentation des coûts des engrais pourlesagriculteurs.» La startup qui a une trentaine de clients est en forte accélération : elle est en train de lever 4 M€ et
Les résultats de la 30e édition du prix EY de l’entrepreneur de l’année pour la Région Sud-est sont tombés. EY est un programme qui récompense des parcours entrepreneuriaux d’hommes et de femmes qui dirigent des entreprises de croissance, conciliant responsabilité et modèle économique pérenne. Dans chaque région, des prix sont décernés, avant la finale nationale. Dans le Sud-est, cinq prix ont été remis lors d’une soirée au Mucem à Marseille. Le plus attendu est celui de l’entrepreneur de l’année et c’est Roland Gomez, patron de Proman à Manosque qui le reçoit. Proman ? Acteur incontournable de l’intérim et des ressources humaines. de 9 collaborateurs début
2022 elle en compte désormais 18 et finira l’année à 35. Au secteur historique de la parfumerie – « nous travaillons avec les leaders et sommes en train passer de contrats de recherche à des contrats industriels » –, Mycophyto a ajouté la viticulture, notamment avec le Château Sainte-roseline (aux Arcs) et, depuis 2022, le cognac en signant avec la Charentaise Maison Boinaud – plus gros producteur tricolore en termes de volumes. Autre perspective de marché, les mairies et les espaces sportifs. « La loi Labbé interdit aux collectivités d’utiliser des intrants chimiques dans leurs espaces verts et jardins publics. Nous collaborons déjà dans cette optique avec Châteauneuf-de-grasse, Biot, Cannes dans le cadre de leur plan d’agricole territorial. »
Motif de satisfaction supplémentaire : « cette loi s’étendra en 2024 à tous les lieux de vie – comme les espaces sportifs –
aujourd’hui la protection des comptes de près de 80 000 personnes à travers le monde. Cette technologie, disponible en français, anglais, espagnol, portugais et allemand, analyse 10 millions de commentaires par mois. Avec une efficacité de
93 % de sa solution qui analyse le contexte dans lequel les propos haineux ont été tenus, permet d’identifier l’origine de leur auteur et de les classifier dans une échelle de sévérité. Bodyguard passe au crible les propos choquants dans douze catégories (insulte, racisme, menace, homophobie, misogynie...). L’application est gratuite pour les usagers mais le jeune dirigeant – a 26 ans – commercialise sa solution auprès des entreprises intervenant dans les secteurs des médias, du sport, du gaming il « 800 agences dans le monde, 100 000 personnes qui y travaillent chaque jour et bientôt 4 Mds de chiffre d’affaires avec la volonté de continuer notre croissance. Mais nous ne voulons pas nous prendre au sérieux », sourit le pdg. Labelvieasso (ONG à Marseille) a reçu le prix de l’engagement sociétal. Les trois autres prix ont été remis à des pépites des Alpes-maritimes et du Var à découvrir ci-dessous. Rendez-vous donc le 20 octobre pour la finale parisienne. En toute objectivité, nos entreprises locales ont tous les atouts pour être primées.
utilisant du gazon. » Et la dirigeante d’être très sollicitée par les golfs qui doivent trouver rapidement des solutions alternatives. « Cette verticale est en train de prendre de l’importance et on peut avoir un impact majeur dans cette filière. »
Enfin, la startup est en train de structurer son développement à l’étrange, peut-être en Afrique où elle compte déjà un client
« avec la Marseillaise Compagnie fruitière,leadersurl’importation des fruits exotiques. On regarde du côté des fleurs coupées et des légumes ainsi que de l’olivier au Maroc. La réglementation qui se durcit est un accélérateur pour nous, tout comme les consommateurs qui poussent pour des alternatives plus naturelles », conclut Justine Lipuma.
et de l’entertainment. Au nombre desquelles TF1, Brut ou encore le PSG à qui il propose de protéger leur contenu interactif. Après une levée de fonds de 2 M€ en 2019, la jeune entreprise innovante qui compte 25 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 1 M€ a bouclé une seconde en début d’année d’un montant de 9 M€. L’objectif étant de se déployer à l’international et de continuer la R&D en ajoutant à l’analyse sémantique une modération des images, de l’audio et de la vidéo. Charles Cohen qui veut proposer son appli dans vingt langues d’ici 2024 anticipe aussi l’irruption des contenus haineux dans le métaverse. Nice-matin l’avait récompensé l’an dernier du trophée de la Startup de l’année.