Stéphane Tempier en Transe
Pour sa 1re participation, le pilote Rockrider détrône le triple tenant du titre Emeric Turcat. Les Azuréens ne sont pas en reste : Folco 3e, Moschetti 1re dame et Kenny Muller 1er ebike.
Qu’on soit pilote professionnel ou pratiquant amateur, ça fait partie de ces courses mythiques qu’il faut faire au moins une fois dans sa vie quand on est vététiste. Depuis 1988, la Transvésubienne a fait vibrer des dizaines de milliers de riders, et pour sa 30e édition cette année elle continue d’inspirer les pratiquants de toute la France et même d’au-delà, attirés par sa réputation historique, par sa dimension singulière, par les valeurs de dépassement de soi qu’elle incarne et par son itinéraire aussi magnifique qu’extrême. Alors comme de nombreuses légendes du VTT avant lui - à l’instar des multiples champions du monde de cross-country Nino Schurter et Julien Absalon -, Stéphane Tempier a profité de sa fin de carrière en coupe du monde annoncée il y a quelques semaines, pour s’aligner, enfin, sur cette fameuse Transvé et défier les plus de 80 km de chemins impitoyables qui attendaient hier les participants de l’édition 2022 entre La Colmiane et la Baie des Anges. Tout sauf une promenade de santé, même avec le palmarès de Tempier, d’autant qu’au-delà de la spécificité de l’effort et l’engagement du tracé, il y avait face à lui de grands spécialistes de cette épreuve, à commencer par le triple vainqueur Emeric Turcat et le multi-podiumé Maxime Folco.
Record de l’épreuve
Deux pointures expérimentées, entre autres candidats valeureux, qui n’ont pour autant rien pu faire face au coup de pédale impressionnant et à la polyvalence infaillible du Gapençais, qui a non seulement réalisé l’exploit de remporter la Transvésubienne pour sa première participation, mais qui a aussi signé le record de l’épreuve, domptant les 82 km de chemins scabreux et rocailleux et plus de 2600 m + / 4100 m- de dénivelé de cette Transv 2022 en à peine 5h07, franchissant la ligne d’arrivée à Nice avec pas moins de 15 minutes d’avance sur Turcat et 18 sur Folco. Deux heures plus tard, un autre nom bien connu des coupes du monde en terminait également, la Moulinoise Margot Moschetti, victorieuse chez les dames en 7h26 devant Aurélie Grosse et Hélène Pietrenko. Mais malgré les prouesses de ces concurrents, les plus rapides, sans surprises, furent les VTTAE, emmenés par un triplé azuréen dans la catégorie E-bike 600 (batteries de plus de 600 wh) : Kenny Muller s’impose devant Théo Charmes et Rémy Gena, baptisant un nouveau format de course où les portions les plus roulantes étaient neutralisées cette année afin de préserver l’équité entre les pilotes et leur permettre de tirer le meilleur partie de leurs moteurs sur les sections techniques. Par ailleurs, Gabriel Barbier remporte la catégorie E-bike 500 ; alors qu’igor Kucharksi (scratch), Jane Genin (dame) et Pierre Rubino (VAE) triomphent sur la Trans Light (parcours raccourci au départ d’utelle).
L’entrée dans le mois d’octobre annonce l’approche de l’hiver, du froid et des jours dont la longueur diminue. De bien mornes perspectives pour les sportifs. Fort heureusement, ces tristes considérations sont chaque année contrebalancées par le fait que la période corresponde également à la date du Trail de Gorbio. Ce classique indémodable des A-M, l’un des plus vieux du département, proposait hier deux distances de 9,5 et 16 km. 250 participants étaient répartis sur celles-ci. La plus petite est revenue à Julien Gueydon devant Vadzim Slavich. Vivien Seiller, le populaire journaliste dont la plume aiguisée égaye quotidiennement les pages de ce quotidien, prend une belle troisième place. La valeur n’attendant pas le nombre des années, en féminines, c’est une cadette, Lali Urso, qui l’a emporté. Elle est suivie d’alisée Ursini, la fille de Fabrice, le responsable de l’organisation, qui effectuait son tout premier trail et qu’elle a bouclé en moins de 1 heure. Le podium est complété