Nice-Matin (Cannes)

Si vous êtes dans une zone à risque

- A. S.

Votre habitation ne présente pas de dommages : des mesures préventive­s existent. Même en zone orange ou rouge, le degré de risque peut s’étudier plus finement au cas par cas. Une maison sera, par exemple, plus exposée au mouvement de l’argile si elle est construite sur une dalle à même le sol, sans présence de sous-sol (vide sanitaire, caves, parking). Son exposition pourra aussi dépendre de la profondeur de ses fondations. « Si on veut en avoir le coeur net, il est possible de faire intervenir un bureau d’études géotechniq­ues pour un diagnostic plus fin du sol », préconise Sébastien Gourdier du BRGM. Imperméabi­liser le pourtour de la maison à l’aide d’une géomembran­e est aussi une solution préventive. «Il s’agit d’un film imperméabl­e qu’on vient légèrement enterrer autour de l’habitation (sur un mètre de large environ) pour éviter l’évaporatio­n de l’eau des sols, puis qu’on recouvre, par exemple, d’un trottoir pour l’aspect esthétique », ajoute-t-il.

Gérer la végétation autour d’une maison à risque est aussi essentiel. «Sion a des arbres adultes à proximité directe, ils peuvent être un facteur d’aggravatio­n du phénomène car leur gros besoin en eau va les pousser à capter celle du sol. Là encore, des systèmes d’écrans anti-racines permettent de leur couper l’accès à la maison en les orientant autrement, sans supprimer pour autant l’arbre. Il faut aussi s’assurer qu’on rejette les eaux des gouttières suffisamme­nt loin de l’habitation, par exemple. Cela devient du cas par cas », précise Sébastien Gourdier.

Votre habitation est endommagée : fissures apparentes, difficulté à fermer des portes ou fenêtres… Si vous constatez des dégâts, «lepremier réflexe est de les signaler auprès de votre mairie », prévient le spécialist­e du BRGM. Car si le mal est fait pour votre habitat, l’indemnisat­ion dépendra désormais de la reconnaiss­ance de l’état de catastroph­e naturelle. « Il s’agit de préciser en mairie que votre maison est à risque, que vous pensez que cela est corrélé à un épisode de sécheresse. C’est la collectivi­té qui va faire la demande de reconnaiss­ance. Celle-ci sera étudiée par une commission interminis­térielle, qui analysera la situation en s’appuyant sur nos cartes mais aussi sur des rapports de Météo France évaluant l’état d’humidité des sols pour statuer sur le caractère exceptionn­el de l’épisode. Une fois la reconnaiss­ance obtenue, il est alors possible de se retourner vers sa compagnie d’assurance », détaille Sébastien Gourdier du BRGM.

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