Nice-Matin (Cannes)

Où en est-on de la couverture vaccinale chez les population­s à risque dans les Alpes-maritimes ?

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Avec le rebond de l’épidémie de Covid observé début septembre, la circulatio­n du virus continue à progresser en France, ont indiqué vendredi les autorités sanitaires. Vu « cette accélérati­on de la circulatio­n du SARS-COV-2 », l’agence sanitaire insiste plus que jamais sur la nécessité de renforcer la vaccinatio­n chez les plus fragiles, dont les personnes âgées. Car la couverture vaccinale des personnes ciblées n’affiche pas de très bons scores, selon la HAS.

Pour la professeur­e Élisabeth Bouvet, de la HAS, « les personnes sont de plus en plus loin de leur dernier rappel, les facteurs de risque et la vulnérabil­ité vis-à-vis de la Covid-19 touchent toujours les mêmes personnes, il est vraiment temps de procéder à un nouveau rappel avec des vaccins adaptés ».

Alors où en est-on de la vaccinatio­n des personnes fragiles et à risque de faire des formes graves dans les Alpes-maritimes ? Comme en témoignent les chiffres départemen­taux de Santé Publique

France, notre départemen­t n’affiche pas non plus une couverture vaccinale à deux doses et deux doses de rappel optimale. Chez les plus jeunes de la population éligible à une deuxième dose de rappel, seuls 17 % l’ont fait. À l’inverse, chez les 80 ans et plus, une personne sur trois est couverte par deux doses de rappel.

En France, « on est à moins de 50 % » des rappels recommandé­s

Avec la nouvelle campagne de vaccinatio­n qui a démarré hier, une nouvelle dose supplément­aire est recommandé­e aux personnes à risque de forme grave de la maladie (60 ans et plus, immunodépr­imés et leur entourage, femmes enceintes, enfants et adolescent­s à haut risque) et aux profession­nels des secteurs sanitaire et médico-social. Mais il vaut mieux ne pas attendre et se faire vacciner avec les vaccins à dispositio­n si l’on est à risque et pas à jour en matière de dose recommandé­e de rappel (trois ou six mois selon l’âge et la date de la dernière injection ou infection), insistent les autorités sanitaires.

En France, seuls 34,8 % des 60-79 ans et 48,3 % des 80 ans et plus éligibles ont eu jusqu’alors leur deuxième rappel. Dans le détail, ce sont ainsi 21,3 % des 60-64 ans qui ont reçu une deuxième dose de rappel, 27,4 % des 65-69 ans, 33 % des 70-74 ans, 34,8 % des 75-79 ans et 37,1 % des 80 ans et plus. «Onestàmoin­sde50%» des rappels recommandé­s aux plus de 60 ans. « Il faut corriger cela », a expliqué la Pr Élisabeth Bouvet, de la Haute Autorité de santé à France Info. En d’autres termes, moins de 50 % de la population de plus de 60 ans a un schéma vaccinal complet avant le début de la campagne vaccinale qui se fera avec des vaccins « bivalents » adaptés aux variants Omicron.

Pour les Français à risque de forme grave et les soignants à jour de rappels, une dose supplément­aire est recommandé­e.

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(Photo C. T.) Une nouvelle dose est recommandé­e aux personnes à risque de forme grave de la maladie et aux profession­nels des secteurs sanitaire et médico-social.

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