On s’est glissé dans les coulisses
DU NOUVEAU STARMANIA
Mystère autour des costumes signés Nicolas Ghesquière
Depuis plus d’un mois, les dernières répétitions d’une nouvelle version de l’opéra rock culte de Luc Plamondon et Michel Berger se déroulent au palais Nikaïa de Nice où elle sera révélée au public dès vendredi. Puis à Marseille les 14 et 15 octobre.
On va démarrer avec Monopolis .Enplace!» Entre la scène du palais Nikaïa et sa place dans la fosse, Thomas Jolly, metteur en scène qui a décroché un Molière pour son
Henri VI, de Shakespeare, multiplie les allers-retours. Sautillant entre les marches. Chantant, dansant. À quelques jours des avantpremières niçoises, l’équipe de
Starmania qui répète dans la salle azuréenne depuis plus d’un mois, met la dernière main, peaufine les détails.
Musiciens en live
Le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, casquette gavroche marron sur la tête, observe, sourit, approuve. Une danseuse québécoise vient lui demander validation sur un placement eu égard à la structure mouvante qui est sur scène. Et quel engin ! Haut de plus de six mètres, fait d’escaliers sur lesquels les danseurs et chanteurs pourront grimper, ce Monopolis, ville futuriste imaginée par Luc Plamondon et Michel Berger en 1977, impressionne et fascine. « De New York à Tokyo, tout est partout pareil » ? entonne Cristal (France Gall dans la version originelle) interprétée par une toute jeune chanteuse à la voix divine.
La lumière s’élargit, on découvre les autres habitants de ce monde où un milliardaire qui a un gratteciel à son nom et qui a épousé un ex-sex-symbol, devient président d’une superpuissance. Cet univers où l’information en continu harcèle la population, où tout le monde veut devenir une star. « Tout le monde en coin cour », intime le metteur en scène. Là, juste en dessous, il y aura l’orchestre. Six musiciens en live.
Danseurs et chanteurs, en tenue confortable de travail, la production tenant à garder le mystère sur les costumes signés Nicolas Ghesquière, directeur artistique des collections femme de Louis Vuitton, se tiennent par la main avant de nous propulser en boîte de nuit. «Ce soir, on danse », assure la chanteuse qui campe Sadia. Coupes de champagne en main, la troupe s’exécute. Stella et Zéro débarquent main dans la main. Le chanteur qui interprète Zéro Janvier est saisissant dans le Blues
du businessman. Fumées, faisceaux lumineux donnent aux décors toute leur dimension... Pour un magnifique opéra rock que le public niçois pourra découvrir en avant-première dans quelques jours. Une version de rodage – la véritable première étant prévue le 8 novembre, à Paris.