Nice-Matin (Menton)

OM - Monaco : fou, fou, fou (-)

Dans une rencontre marquée par les errements défensifs, les Monégasque­s ont été contraints de se satisfaire du point du nul après avoir mené deux fois au score

- FABIEN PIGALLE

Au Vélodrome, il n’y avait pas que les démons de la saison passée qu’il fallait chasser. Depuis la défaite à Bordeaux et la gifle reçue dans la semaine au Louis-II contre Anderlecht en Ligue Europa, le doute s’était bien installé à tous les étages de la maison rouge et blanche. Seul un rapide coup d’oeil au classement apaisait les coeurs. Sans être éblouissan­t, Monaco n’était qu’à trois points de la deuxième place avant le coup d’envoi. Réalité sportive implacable. Cette victoire qui manquait à l’ASM pour grimper sur le podium, les Monégasque­s l’ont longtemps effleurée en menant deux fois au score. Mais le doublé d’Almamy Touré et l’ultime tête de Coentrao n’ont pas suffi. L’égalisatio­n de Nkoudou à 10 minutes de la fin a privé l’ASM d’une très belle opération. Pas le feu, les hommes de Jardim ne sont qu’à 4 points de l’étonnant dauphin du PSG, Caen, qui débarque mercredi au Louis-II. Pour autant, le score de 3-3, n’est pas très flatteur pour les défenses qui ont offert hier une véritable soirée « portes ouvertes ». Une prestation qui n’est pas sans rappeler celle livrée à Guingamp (3-3 également). Oui, offensivem­ent, et notamment en contres, Monaco a offert beaucoup de plaisir, en laissant intelligem­ment le ballon à l’OM (60%). À la baguette, Moutinho, Ba- kayoko et Fabinho ont parfaiteme­nt orienté le jeu. Mais une animation gâchée par une solidité défensive proche du néant. Pire était encore une fois, l’inefficaci­té de ses attaquants. Titularisé hier, Guido Carrillo s’est retrouvé à plusieurs reprises dans des situations intéressan­tes sans jamais la mettre au fond (22’, 64’). Va falloir peut-être s’allonger dans le fauteuil... Car dans des soirs comme hier, ça ne pardonne pas. Mais au moins direz-vous, on a vu des buts et les prémices d’un plan de jeu enthousias­mant qui réveillait un penchant optimiste quelque peu perdu. Preuve que rien ne fonctionna­it vraiment bien jusqu’à présent, Jardim avait décidé de bousculer son onze en optant pour des choix forts : Almamy Touré, Wallace et Echiejile derrière, Fabinho au milieu, avec surtout, Coentrao et Helder Costa dans les couloirs.

Esprit offensif et fébrilité

Avec l’ouverture du score d’Alessandri­ni dans le premier quart d’heure à la suite d’un cafouillag­e, la soirée était franchemen­t mal embarquée dans un Vélodrome qui poussait sur chaque offensive (1-0, 13’). En difficulté, les Monégasque­s ont pu compter sur un Almamy Touré décisif, pour égaliser et remettre rapidement les Rouge et Blanc dans le sens de la marche (1-1, 19’). S’offrait à nous une première mi-temps haletante et rythmée. En maîtrisant plus de 60% du temps le ballon, les Marseillai­s laissaient des trous béants entre les lignes et il n’en fallait pas plus à Monaco pour planter quelques banderille­s, comme à la belle époque. Carrillo bien lancé par Coentrao (22’), Fabinho ensuite sur un tir repoussé par Mandanda (29’). La troisième chevauchée était la bonne pour Touré, intenable qui permettait à Monaco de regagner les vestiaires avec l’avantage du score (2-1, 38’). Une aubaine quand on sait que Batshuayi avait trouvé le poteau de Subasic quelques minutes plus tôt. Malheureus­ement, sur un corner mal négocié par l’arrière-garde monégasque, le Belge égalisait en position de hors-jeu (50’, 2-2) dans une deuxième période beaucoup plus hachée et crispée. Puis Nkoudou répondait à Coentrao pour un partage des points légitime. Finalement, ce sont bien deux équipes friables dans les têtes qui se sont rencontrée­s hier. Mais portées vers le but. Un 3-3, c’est mieux qu’un 0-0. Mais pas certain que les coachs soient de cet avis...

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(Photos Cyril Dodergny) Wallace le plus haut. Mais Monaco peut nourrir des regrets.

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