« La Cop sera un succès, il ne peut en être autrement »
Y a-t-il urgence à agir ? Si, par rapport à ce qu’elles étaient en , soit avant la Révolution industrielle, nous voulons limiter la hausse des températures à °C d’ici à , alors oui, il y a urgence ! L’inertie de la « machine thermodynamique » de la Terre est telle qu’il faut très rapidement diminuer les émissions de CO. Dès les dix prochaines années. Les gaz à effet de serre sont une chance pour notre planète. Sans eux, la température à la surface de la terre serait de -°C. Mais si leur concentration dans l’atmosphère, c’est-à-dire le taux de CO, passé de à « parties par million » (ppm) depuis , continue d’augmenter au même rythme, les températures à la fin du siècle auront grimpé de à °C !
Quelles conséquences aurait une hausse de température de plus de °C ? La première conséquence que l’on connaît serait une hausse du niveau de la mer. Les Maldives, le sud de l’Inde disparaîtraient. Chez nous aussi, avec une montée des eaux d’un mètre, une partie des terres serait submergée. Une hausse trop importante des températures, avec la multiplication des sécheresses, aurait également un impact sur l’agriculture. Si on peut penser que les pays riches pourront y faire face, ce n’est pas le cas des pays en voie de développement. La pénurie d’eau, de nourriture serait alors synonyme de migration massive. Des guerres ne seraient pas à exclure.
Vous croyez au succès de la Cop ? La conférence sur le climat sera une réussite. Il ne peut pas en être autrement. Même s’il ne faut pas s’attendre à ce que les chefs d’État signent un traité – jugé trop contraignant par certains, les États-Unis en tête –, des règles, des engagements chiffrés importants seront pris. Le protocole est d’ailleurs pratiquement écrit. Un exemple : un consensus existe pour fixer un prix élevé du carbone, de l’ordre de quelques dizaines d’euros la tonne.