Nice-Matin (Menton)

Aux commandes…

Piloter un hélicoptèr­e cela peut-être un rêve d’enfant, mais c’est surtout un métier d’une redoutable exigence dont la formation est dispensée par les trois corps de l’armée nationale : Air, Marine et Terre.

- CLAUDINE FRANCINI / SOPRESS

Les titulaires d’un bac, quelle que soit la spécialité, peuvent postuler. Il faut avoir entre 18 et 29 ans. Une fois le dossier de candidatur­e ouvert auprès du CIRFA, les évaluation­s ont lieu à Lyon pendant deux jours avec des tests médicaux, sportifs, psychotech­niques, et un entretien avec un officier psychologu­e. Cela nous permet de voir si la personnali­té des candidats correspond « ce que nous attendons de nos personnels» , précise le capitaine Granon, chef du Bureau Terre au CIRFA de Nice. Pour l’armée de l’Air, ces tests ont lieu à Tours et la limite d’âge est fixée à 25 ans. Quel que soit le corps choisi, le candidat retenu va devoir passer plusieurs autres séries de tests approfondi­s et c’est finalement une Commission nationale qui retiendra les meilleurs. à partir de là, la formation de pilotage peut débuter dans les écoles militaires spécialisé­es, en Bretagne, à Dax, au Luc-en-Provence, à Orange où les élèves de l’Armée de l’Air parachèven­t leur cursus. Les aspirants pilotes sont dès lors rémunérés. A terme, leur métier va les amener sur des zones de conflits militaires, des missions humanitair­es ou de sauvetage. Pour autant, chaque corps garde ses spécificit­és.

Un contrat de dix ans

« Nos appareils sont basés sur des bâtiments de la Marine, nos pilotes sont donc amenés à naviguer et ils doivent maîtriser les techniques de pilotage dans des conditions très particuliè­res. Nos missions sont plus tournées vers la surveillan­ce, le sauvetage, l’Armée de Terre, elle, est plus présente sur les terrains de conflits », note le Maître principal Magnier, chef du Bureau Marine nationale au CIRFA de Nice. A l’issue de cette formation intense et longue entre deux ans et demi et trois ans - ces officiers sous contrat signent avec l’armée pour une durée de dix ans. « Ce contrat est renouvelab­le pour la même durée mais pas au-delà. Les pilotes se dirigent ensuite vers une activité dans le civil », explique le Major Gourlot, chef du Bureau Air au CIRFA de Toulon. L’autre voie pour intégrer le métier de pilote d’hélicoptèr­e est le passage par les classes préparatoi­res scientifiq­ues et le concours d’entrée dans les grandes écoles militaires. « Pour l’Ecole de l’Air de Salon-de-Provence, le niveau requis est très élevé, les jeunes gens sont motivés par la perspectiv­e de ce métier exceptionn­el qui bénéficie aussi d’un statut d’ingénieur en aéronautiq­ue. Ici, nous recherchon­s des profils d’officiers de carrière destinés » prendre les responsabi­lités les plus importante­s au sein de l’Etat major » .

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Envisager le métier de pilote d’hélicoptèr­e au sein de l’armée nécessite un fort goût d’apprendre, la passion de l’aéronautiq­ue, le sens du service à la nation et aux citoyens.

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