Salanon passe la quatrième
AUTO ARRIVÉE DU 61E RALLYE DU VAR HIER À SAINTE-MAXIME Leader d’un bout à l’autre sur les routes du massif des Maures, le Forézien (Ford Fiesta WRC) est parvenu à décrocher haut la main sa quatrième victoire en championnat de France
Il y avait d’abord le retentissant doublé LyonCharbonnières/Rouergue réussi en 2007, à l’époque de la Peugeot 307 WRC. Il y avait aussi la passe de deux accomplie l’an dernier sur les routes du « Charbo », l’un de ses jardins favoris. Il y a désormais le Rallye du Var, 61e du nom. Hier, sans surprise, David Salanon a étoffé d’une quatrième victoire en championnat asphalte son tableau de chasse également garni de deux coupes de France (2010, 2011). Souvent bien inspiré sur les routes du massif des Maures (voir « Le chiffre »), le pilote forézien de 36 ans originaire de Montrond-les-Bains (Loire) , 2e de l’édition précédente, ne pouvait pas laisser passer cette occasion en or de prendre la succession d’un certain Sébastien Loeb au palmarès de la traditionnelle finale maximoise. Sitôt partie, sitôt devant. Littéralement intouchable, la Ford Fiesta WRC numéro 2 aura fait la course en tête d’un bout à l’autre depuis vendredi. Un moment menacée par la Mini Countryman de Pierre Roché, revenu à 5’’3 à la faveur de deux meilleurs temps enchaînés de nuit, le premier soir, entre Collobrières (ES 3) et Roquebrune (ES 4), elle a ensuite imposé sa loi deux jours durant. De quoi redorer le bilan d’un exercice 2015 bien mal entamé, avec une 3e place (Le Touquet) suivie de deux abandons (Lyon-Charbonnières et Antibes) qui l’avaient incité à faire un break. « C’est une victoire qui tombe à pic » , glisse le héros du week-end, ivre de bonheur au pied du podium de la délivrance. « Les galères du printemps nous avaient mis
LES CLASSEMENTS
ES 12 - Grimaud - Collobrières (17,7 km) : 1. Bonato 10’38’’, 2. Loix à 0’’1, 3. Salanon à 1’’7, 4. Michel à 3’’8, 5. Roché à 4’’... ES 13 - Col de Vignon - Plan-de-la-Tour (10,1 km) : 1. Salanon 6’02’’5, 2. Gilbert à 1’’2, 3. Loix à 2’’4, 4. Michel à 2’’6, 5. Amourette à 3’’4... ES 14 - Plan-de-la-Tour - Roquebrune (19,7 km) : 1. Gilbert 14’48’’3, 2. Bonato à 0’’4, 3. Roché à 8’’7, 4. Michel à 13’’6, 5. Amourette à 16’’7... le moral dans les chaussettes. Alors, gagner cette épreuve magnifique, à coup sûr la plus éprouvante de la saison, dans ma deuxième région de coeur qui plus est, constitue une consolation taille XXL. » Arrivé sur les bords de la Grande Bleue avec un plan de bataille bien précis, le favori l’a respecté à la lettre : « En fait, il y avait trois phases. Vendredi : assurer des temps corrects sans prendre de risque. Samedi : hausser le rythme afin de creuser un écart substantiel. Dimanche : finir en mode gestion. Voilà, ça ne pouvait pas mieux se dérouler. Comme dans un rêve. »
Gilbert contre quel duel !
Loix,
Si la lutte au sommet n’a guère offert de suspense, le duel de la catégorie R5, en revanche, est allé crescendo sur l’échelle de l’intensité. Apothéose fixée hier matin au départ de l’ultime épreuve spéciale (ES 14), où la Skoda Fabia de Freddy Loix ne comptait que 7 dixièmes de marge sur la DS3 de Quentin Gilbert. « Dommage, j’ai accéléré un poil trop tôt dans un enchaînement et nous sommes partis en tête à queue », déplore Loix avec son accent inimitable, le plus varois des pilotes belges, finalement devancé par le champion du monde Junior 2015. « Bon, l’équipe 2C Compétition nous avait demandé de montrer cette voiture toute neuve qu’elle vient d’acquérir. Mission accomplie. Avec Quentin, on s’est tiré une belle bourre. Un régal. Personnellement, j’ai enfin trouvé le chemin menant à l’arrivée puisque mes deux précédentes participations s’étaient soldées chacune par un abandon. Et puis traverser son village (Plan-de-la-Tour, ndlr) à plusieurs reprises en liaison pendant une course, c’est super chouette ! » Transcendé par sa couronne
CHAMPIONNAT DE FRANCE JUNIOR
de lauriers JWRC fraîchement coupés, Gilbert, l’espoir vosgien qui grandit vite, s’est adjugé l’ultime scratch... en chipant au passage la 2e place à Roché. Nul doute que l’on reparlera de lui la saison prochaine à l’étage supérieur (WRC2). Au Monte-Carlo et ailleurs...