interpellations après des échauffourées
Alors que la grande marche pour le climat prévue hier soir à Paris avait, état d’urgence oblige, été interdite par les autorités (1), un rassemblement a malgré tout eu lieu place de la République. Et a dérapé, donnant lieu à des affrontements entre « plusieurs dizaines d’individus cagoulés ou masqués » (photo ci-contre en bas), selon le ministère de l’Intérieur, et les forces de l’ordre. Les policiers ont procédé à 208 interpellations, dont 174 se sont soldées par des gardes à vue.
Des marches dans pays Ces groupes ont été jusqu’à utiliser les objets laissés au pied de la statue de la République en hommage aux 130 victimes des attentats de Paris, afin de les lancer sur les CRS, qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène. « Aucun amalgame ne saurait être fait entre des manifestants de bonne foi et ces groupes qui n’ont toujours eu qu’un seul dessein : profiter de rassemblements responsables et légitimes pour commettre des violences inacceptables », a souligné Bernard Cazeneuve, qui a salué les « 58 rassemblements citoyens » dans le calme samedi et hier dans tout le pays. Forte mobilisation également à l’étranger, de Londres à Sydney en passant par Rio de Janeiro : stars d’Hollywood comme anonymes déguisés en ours polaires ont défilé pour réclamer des engagements fermes contre le réchauffement planétaire. Plus de 570 000 personnes (notamment environ 50 000 à Londres, 45 000 à Sidney, 20 000 à Madrid, 15 000 à Berlin...) ont participé aux 2 300 marches organisées dans 175 pays, selon les estimations provisoires de l’un des organisateurs, l’ONG Avaaz.
« Ils veulent être réélus, ils répondront » « Nous envoyons un message clair pour dire que nous voulons un accord. Les mots ne suffisent plus. De Ouagadougou à Londres, en passant par le Népal, le monde entier défile comme un seul homme pour réclamer des actes », a déclaré Sam Barratt, directeur de campagne de l’ONG, lors du défilé à Londres. « Il faut que cet élan populaire soit entendu » ,arenchéri l’actrice oscarisée Emma Thompson. « Si nous sommes suffisamment nombreux, les hommes politiques vont devoir nous écouter. Ils veulent être réélus, ils répondront » ,a estimé le chanteur Peter Gabriel. 1. Les rassemblements statiques et chaînes humaines étaient autorisés, mais pas les manifestations.