E comme… étiquetage
La mise en place d'un code couleur aiderait les consommateurs à mieux distinguer la valeur nutritionnelle des aliments qu'ils consomment et à déjouer les pièges du marketing… Calories 80, lipides 0,5 g, glucides 28 mg… C'est bien joli tous ces chiffres, mais qu'est-ce que ça veut dire au juste ? On le sait, la valeur nutritionnelle des aliments que nous consommons a un impact direct sur notre santé, y compris sur le risque de développer un cancer. Malheureusement, tout le monde n'a pas la chance d'être un chimiste aguerri ni un médecin nutritionniste. Basé sur des valeurs finalement méconnues du grand public, l'étiquetage nutritionnel tel que l'impose aujourd'hui la réglementation en vigueur, mériterait d'être simplifié. C'est ce que propose d'ailleurs le projet de loi de Santé de Marisol Touraine, adopté en avril à l'Assemblée nationale et examiné en commission mixte paritaire depuis le 27 octobre. En simplifiant considérablement l'accès du public aux informations nutritionnelles des denrées qu'il consomme, l'apposition de pastilles colorées classant les aliments de A à E inciterait les consommateurs à réduire leurs apports en sels, sucres et autres graisses insaturées… Un impact positif corroboré par les excellents résultats d'une vaste étude de l'Inserm sur la question : en plus de sensibiliser davantage le public à l'impact des produits qu'il achète sur sa santé, ce système simplifié permettrait de prédire le risque de cancer d'un consommateur en fonction du type d'aliments qu'il a pour habitude de manger. Ce nouvel outil, dont l'association de consommateurs CLCV réclame la mise en place rapide, pourrait jouer un rôle déterminant dans la prévention de certains cancers mais aussi face aux problèmes « alarmants » de surpoids et d'obésité auxquels nous faisons face aujourd'hui.