« Les AlpesMaritimes comptent huit zones fragiles »
Quelles sont les zones fragiles en offre médicale dans les Alpes-Maritimes ? Le département compte 25 espaces de santé de proximité, dont huit sont dits fragiles, avec un faible effectif de médecins généralistes et une densité inférieure à la moyenne nationale. Il s’agit de Saint-Étienne-de-Tinée, Péone, Puget-Théniers, Gilette, Roquebillière, Valdeblore, Tende et Breil-sur-Roya. Sept autres zones sont considérées à risque dans un futur moins proche et nécessitent une vigilance particulière : Andon, Vence, Carros, Tourrette-Levens, Conte, Sospel et Villars-sur-Var.
Que prévoit le Pacte Territoire Santé pour ces zones ? Les Alpes-Maritimes cumulent deux difficultés : une inégalité géographique et le souhait de plus en plus important des médecins de s’installer dans des zones urbanisées et ensemble, ce qui explique l’attrait pour les maisons de santé pluriprofessionnelles. Depuis 2006, il existe un dispositif d’aide à l’installation accordé à 32 professionnels de santé. Nous comptons quatre maisons de santé rurales, deux maisons de santé pluriprofessionnelles actuellement en place (à Breil-sur-Roya et aux Moulins, à Nice) et six autres projets en cours à Roquestéron, Valdeblore, Saint-Vallier-de-Thiey, Sospel, Saint-Étienne-de-Tinée et Roquebillière. Le Département a également
mis en place, en 2004, un dispositif de télésanté reliant sept sites hospitaliers du haut pays à ceux du littoral, ce qui constitue un point favorable à l’installation des praticiens.
Quelles sont les conditions pour créer une maison de santé pluriprofessionnelle ? Les MSP doivent être créées par les professionnels de santé, avec l’aide de l’Agence régionale de santé, et être porteuses d’un projet de santé en lien avec les besoins de la population. Les maisons de santé rurales sont, quant à elles, à l’initiative des communes.