Nice-Matin (Menton)

Devenir un bon samaritain pour sauver des vies

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Un cavalier Irlandais qui était poursuivi pour « sévices graves et actes de cruauté envers un animal domestique » a été condamné hier par le tribunal judiciaire de Grasse à douze mois de prison avec sursis simple.

Comme peines complément­aires, il lui est fait interdicti­on définitive de détenir un animal quelle que soit sa catégorie et pendant cinq ans d’exercer la profession de cavalier.

L’étalon gris de dix ans Flogas Sunset Cruise était mort d’épuisement lors d’une séance d’entraîneme­nt un jour de repos sur la piste de galop de l’hippodrome de Cagnes-surMer à l’occasion du GPA « J’ai trois bons samaritain­s à proximité et un défibrilla­teur à 600 mètres, lance Michaël. Je les guide. Ça y est, le premier est auprès de la victime, il fait le massage cardiaque. Le deuxième va chercher le défibrilla­teur ». Michaël est pompier. Près de lui, un collègue, Julien, est au téléphone sur le 18, avec une femme affolée. Son mari vient de s’écrouler, victime d’un arrêt cardiaque. Grâce à quelques citoyens volontaire­s alertés par une applicatio­n sur leur téléphone portable, l’homme en danger de mort va gagner quelques minutes décisives avant l’arrivée du Samu. Les pompiers des Alpes-Maritimes ont lancé officielle­ment hier après-midi l’opération « Bons samaritain­s » avec l’appli Staying alive (1). Une applicatio­n utilisée depuis 2017 par les pompiers de Paris, qui a permis de doubler le taux de survie des victimes d’arrêt cardiaque et de quintupler l’utilisatio­n des défibrilla­teurs.

Les « bons samaritain­s » sont des citoyen.ne.s ordinaires. Il suffit d’être volontaire évidents de fatigue. et d’avoir un minimum de formation en premiers secours, à partir de la « sensibilis­ation aux gestes qui sauvent » (AMD, alerter, masser, défibrille­r). Ils acceptent simplement d’être toujours géolocalis­ables et alertables en cas de nécessité.

Les défibrilla­teurs

Très simple d’utilisatio­n, grâce aux consignes qu’ils donnent vocalement, les défibrilla­teurs peuvent être mis en oeuvre par n’importe qui, même en n’ayant aucune notion de secourisme.

L’appli

Staying alive est une applicatio­n mobile développée par la société AEDMAP pour cartograph­ier les défibrilla­teurs en France et (Photo d’illustrati­on Éric Ottino)

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Démonstrat­ion-test hier à Cagnes, au Centre de traitement des appels des pompiers azuréens, qui reçoit les appels du . Avec des (vrais) « bons samaritain­s » et une (fausse) victime près de l’hypermarch­é de La Colle-sur-Loup.

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