Déjà une cinquantaine d’aides-soignants sortis du RSA
Dans les services du conseil départemental des Alpes-Maritimes, sans qu’intervienne l’aspect restrictif de suppression des allocations, un dispositif de formation incitatif des bénéficiaires du RSA est déjà activé. Avec succès, depuis juin. «Une cinquantaine de personnes sont sorties du RSA, elles ont accédé à des fonctions d’aides-soignants », étaye le président Charles-Ange Ginésy. Concrètement, le Département a proposé aux allocataires dont le profil s’approchait déjà de ce métier une formation accélérée dans les établissements de santé. « Une remise à niveau que nous avons financée auprès des organismes formateurs », ajoute le président. Pour qui « la présence de ces “petites mains” est très importante dans les organismes de soins à domicile, les établissements accueillant des personnes dépendantes, où le manque de personnel où l’on voyait de très près la nécessité d’aider la population. Des bénévoles s’engagent pour aider les sinistrés, alors qu’on a besoin de bras et que certains reçoivent des aides sans contrepartie obligatoire. J’en connais dans mon village qui revendiquent ce fonctionnement, tout en est criant avec la crise ». Cette action éclair de formation a été rendue possible par le contexte très particulier d’urgence lié au coronavirus. Au moins un bénéfice de la crise sanitaire.
Un procédé effectivement gagnant-gagnant, tant pour les personnes qui ont trouvé un emploi, que pour la collectivité qui les voit sortir du dispositif vers une meilleure intégration professionnelle, et baisser sa charge financière. « Nous avions déjà évoqué la question en 2018 avec Pierre Donadey, sans qu’elle soit concrétisée immédiatement. Au début de l’été, la crise sanitaire nous a plongés dans la nécessité et l’urgence d’apporter un soutien aux équipes médicales. Usées par la Covid-19, elles avaient besoin d’être relevées. Et aujourd’hui, ça fonctionne plutôt bien », se réjouit Charles-Ange Ginésy.
V. A.
Charles-Ange Ginésy, président du conseil départemental qui a formé des allocataires du RSA à renforcer des établissements de santé. (Photo Sébastien Botella)