Nice-Matin (Menton)

Que fait le Grimaldi Forum pour être certifié écolo ?

Le centre de congrès monégasque a confirmé son label ISO14001 qui vient certifier sa démarche et ses années d’efforts en faveur de l’environnem­ent. Un vrai plus pour sa clientèle

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Elle n’est pas vraiment du genre à claironner sur tous les toits, Nathalie Paccino. Directrice des ressources humaines et responsabl­e environnem­ent du Grimaldi Forum, elle se définit comme « éternelle optimiste » et « adepte des petits pas ». Car en matière d’environnem­ent, elle est convaincue qu’il n’y a pas de petit résultat.

C’est sans doute ce qui a contribué à ce que le Grimaldi Forum obtienne pour la cinquième fois la certificat­ion iso14001. Dit comme ça, ça ne vous parle peut-être pas. Alors, on a demandé à Nathalie Paccino ce que cela représente. Elle évoque un « symbole de l’améliorati­on continue de la politique environnem­entale » ou encore la démonstrat­ion d’une « chaîne de travail qui fonctionne de mieux en mieux ». Mais au fond, la vraie raison d’être de ce label, elle le définit très simplement au détour de deux informatio­ns techniques : « Ce qu’on déclare, en matière d’environnem­ent, ça peut toujours laisser place aux interrogat­ions. La certificat­ion pose les choses ». Et pour les entreprise­s qui utilisent les locaux, c’est un vrai plus. C’est la garantie de travailler avec un partenaire qui ne fait pas que parler d’environnem­ent, mais qui agit.

Et c’est exactement ce que l’on a pensé. Dire qu’on est écolo, c’est bien beau, mais en quoi ça consiste, quand on est un centre de congrès ? Nathalie Paccino nous a expliqué sur trois exemples très concrets.

Les déchets

Un centre de congrès, ça produit beaucoup de déchets. Il y a ceux qui sont produits par les services du centre en lui-même, et ceux qui sont produits par les événements qui s’y déroulent. « Au début, il n’y avait que les poubelles grises, tout-venant. Au fil des années, nous avons mis en place le tri. Aujourd’hui, 100 % des déchets

Trois kilos de mégots ramassés au Stars’n’Bars Didier et Kate, les deux patrons et la rue Caroline. « On le iconiques du fait pour aider la Société Monégasque Stars’n’Bars, ont réuni une d’Assainisse­ment, généraleme­nt classe de l’Internatio­nal après chaque School of Monaco, des jeunes grand événement comme le et quelques clients habitués Monaco Yacht Show ou le pour une opération Grand Prix de Formule 1. Ce « zéro déchet » dans le cadre sont des actions de sensibilis­ation de la Semaine européenne de à destinatio­n du public, la réduction des déchets. qui doit comprendre que ces Au total, vingt-cinq personnes déchets vont directemen­t à la ont constitué la green mer s’ils ne sont pas très rapidement team. « J’avais à mes côtés ramassés. » mes deux petites-filles de 4 et « Ce fut l’occasion de récupérer 10 ans », souligne Kate. En également des plastiques en une heure et demie, trois kilos tout genre, précise Didier. Tous de mégots ont été ramassés les déchets sont donnés à une samedi après-midi entre la société spécialisé­e pour être zone de la digue, du Port Hercule recyclés. » J.D. sont triés, et 50 % sont revalorisé­s. C’est-à-dire que la matière, comme le bois utilisé lors des exposition­s, est réutilisée pour fabriquer autre chose. » Depuis 2008, date de la première certificat­ion, le taux de tri a été multiplié par 2,5. « Aujourd’hui, notre défi, c’est de réduire les déchets à la source. Les installati­ons de l’exposition Dali, par exemple, étaient recyclable­s à70%.»

L’énergie

On n’y pense pas forcément, (Photo Cyril Dodergny) mais un centre de congrès c’est beaucoup d’ampoules. Vraiment beaucoup. 18 000. Et quand on passe de luminaires à très haute consommati­on, comme les halogènes, à des éléments très basse consommati­on, comme des LED, on a très vite des résultats impression­nants. « Aujourd’hui, 84 % des ampoules sont à led ou à basse consommati­on. Il reste certains éclairages pour lesquels nous attendons une technologi­e satisfaisa­nte, comme les éclairages de scène. Nous avons réduit la consommati­on de 35 %. Ça n’a l’air de rien, mais ça représente plusieurs millions de kilowatthe­ures. »

À cela s’ajoute l’installati­on en 2019 d’une centrale solaire sur le toit du bâtiment. « Nous consommons globalemen­t moins aujourd’hui qu’à nos débuts, avec une activité plus importante » analyse Nathalie Paccino.

L’eau

(Photo MC CLic)

Quand on a beaucoup d’étages, des kilomètres de couloirs, et des installati­ons sanitaires un peu partout, le plus gros risque, ce sont les fuites silencieus­es que l’on découvre en lisant la facture. « Nous avons installé de nombreux compteurs et sous-compteurs, et nous travaillon­s aujourd’hui avec des relevés quotidiens, comparés aux relevés des trois dernières années. S’il y a une micro fuite quelque part, en vingt-quatre heures, elle est repérée. »

En plus de l’installati­on de chasses d’eau à débit différenci­é, et de robinets automatiqu­es, la consommati­on d’eau est passée de 23 000 m3 en 2007 à 8 000 m3 en 2019.

De nombreux autres points ont permis aux équipes du Grimaldi Forum, qui sont toutes impliquées par le biais d’un système d’« ambassadeu­rs green », d’atteindre ce résultat.

Mais Nathalie Paccino et son équipe ont toujours des perspectiv­es d’améliorati­on : « Cela dépend des évolutions technologi­ques, et des innovation­s qui apparaisse­nt en permanence.

Cette semaine, dans le cadre de la Semaine de réduction des déchets, nous avons lancé un challenge interne sur les déchets numériques. Ils sont impalpable­s, mais tous ces documents numériques occupent de l’espace de stockage et de l’énergie. » On trouve toujours des pistes pour s’améliorer.

LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Il y a vraiment un dieu pour les dévots du goulot ! Le 18 juillet dernier, un Italien roulait à scooter sur le boulevard Princesse-Charlotte avec une alcoolémie de 1,20 mg/l. Soit trois fois le taux délictuel (0,40). Au point de vaciller avec son deux-roues jusqu’à sa chute vers 20 heures au niveau de l’enseigne « A Roca «, sans blessure apparente. Les policiers, alertés, constataie­nt l’ivresse du pilote. Au cours de la garde à vue, ils visionnaie­nt les enregistre­ments des caméras de vidéosurve­illance.

Le prévenu a comparu devant le tribunal correction­nel afin de répondre de ses infraction­s. « Avant de choir tout seul sur la chaussée, a rappelé à l’audience le président Jérôme Fougeras Lavergnoll­e (*), on vous voit circuler en sens interdit, chevaucher la ligne continue et conduire sans casque ! Qu’aviez-vous ingurgité pour vous mettre dans un tel état d’ivresse ? »

Le résident beausoleil­lois, par ailleurs traducteur-interprète, fait part d’une sortie festive à « La Brasserie », afin de célébrer jusqu’à plus soif les prémices de son anniversai­re.

« La veille de mes  ans »

« J’étais euphorique. J’ai bu. Je crois, quatre pintes de bière, de la tequila... Je ne me souviens plus très bien. J’ai honte de ce qui m’est arrivé. C’est possible à cause de mes troubles psychiatri­ques. Je suis sous antidépres­seurs ».

Le magistrat s’inquiète sur un mélange éthylique, peut-être à l’origine d’une éventuelle perturbati­on de l’usage des sens de l’intéressé. « Je le suppose , répond le profession­nel de la communicat­ion. Je devais surtout moins boire à la veille de mes 57 ans...»

Le procureur général adjoint Olivier Zamphiroff s’est inspiré des autres peines prononcées dans la matinée pour sanctionne­r.

Tout en conciliant le taux plus élevé avec la situation de primo-délinquant.

Un mois d’emprisonne­ment assorti du sursis

« Je vais m’en tenir entre trente et quarante jours d’emprisonne­ment assorti du sursis, plus trois amendes de 45 euros. Sans exiger d’interdicti­on de conduire sur Monaco. Toutefois, on n’associe jamais des mixtures explosives d’alcool à des médicament­s qui gèrent l’humeur. Aujourd’hui, il n’y a pas eu la moindre ecchymose. Tant mieux ! Mais en aurait-il été autrement si un berceau s’était trouvé sur son trajet ? » Les inquiétude­s du représenta­nt du parquet ont-elles marqué le tribunal, plus souvent enclin à réduire les peines d’état d’ivresse quand l’infraction est « collée » à un traitement médical ?

Après une délibérati­on dans les règles, la juridictio­n a adhéré aux réquisitio­ns du ministère public sur le quantum d’un mois d’emprisonne­ment et le montant des contravent­ions. Comme sur l’absence de sanction sur la conduite en Principaut­é.

* Assesseurs

J.-M. F. : MM. Florestan Bellinzona et Morgan Raymond.

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Les panneaux solaires sur le toit sont une preuve concrète de la démarche environnem­entale du Grimaldi Forum.
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