Nice-Matin (Menton)

RUGBY RCT : à chaque match sa vérité

A défaut d’avoir pu livrer une prestation enthousias­mante, les Toulonnais ont répondu présent devant et assurés quatre précieux points de plus en cette période de doublons

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Ne nous égarons surtout pas. Dans quelques mois, même quelques semaines, tout le monde aura oublié ce match peu abouti dans un contexte pour le moins défavorabl­e. Et le RCT comptera bien 4 points supplément­aires. Qui lui permettron­t peut-être de se qualifier à la fin...

Il n’est donc pas question d’accabler une équipe qui, malgré tout ses problèmes du jour, a assuré l’essentiel avec la victoire. Tout le monde savait que cette période de doublons serait délicate à négocier. Et elle l’est assurément. Plutôt que d’insister sur les points négatifs de la soirée (charnière peu inspirée, jeu au pied déficient), Patrice Collazo a logiquemen­t préféré appuyer sur ce qui a fonctionné : «On a été performant dans un état d’esprit collectif et en défense, on a marqué physiqueme­nt les Palois lors de la première mi-temps. Ce qui est dommage c’est de se retrouver avec un score étriqué à la fin quand on domine devant de la sorte. Travailler autant pour un si petit écart… Pau est une équipe qui aime contrôler le ballon. C’est une équipe qui joue très bien au rugby, surtout à l’extérieur. Au moins, on a vu que l’on était capables de défendre. » s’est contenté de relever le coach à la fin.

Autre sujet majeur de satisfacti­on, sa mêlée évidemment, attendue au tournant, et le caractère dont ont encore fait preuve ses avants : « On est content d’avoir répondu présent là-dessus. On a dominé le secteur de la mêlée, on a eu pas mal de pénalités. On aurait peut-être dû essayer de jouer les avantages mais quand le ballon est pourri au (Photo Frank Muller) milieu de la mêlée, c’est compliqué. On va donc se satisfaire d’être dominateur en mêlée et sur ballons portés. La semaine prochaine, on essaiera de jouer davantage » expliquait Raphaël Lakafia.

Le RCT en ligne avec ses objectifs

A chaque match, sa vérité. Samedi, ce sont les avants qui détenaient les clés et cela s’est avéré suffisant.

Malgré une belle réaction en seconde période, où ils bénéficiai­ent à leur tour de l’appui du vent, les Palois se sont rapprochés des Toulonnais mais n’ont jamais vraiment été en mesure de renverser le match. A nouveau repoussés en mêlée fermée lorsqu’ils se faisaient trop pressants, ce qui a conforté les Rouge et Noir dans leur action, même minimalist­e. « Quand tu te sens costaud en défense et devant, tu n’es pas inquiet. J’aurais voulu que l’on continue de dominer la deuxième mi-temps comme la première, mais je n’étais pas inquiet concernant la victoire » confirme Lakafia. Voilà donc le RCT, placé, avec déjà 27 points au compteur dont 18 acquis sur 25 possibles durant ces cinq premières semaines de doublons. Toujours invaincu à domicile, bientôt plus fort d’un collectif élargi et renforcé par le retour des internatio­naux. Bref, à regarder un peu plus loin que cette victoire étriquée, Toulon est pour l’heure en ligne avec ses objectifs et semble bien parti pour les tenir. Voire même les faire grandir...

PHILIPPE BERSIA

Des « brûlures sur le dos des mains », « pas de fractures » : Romain Grosjean est miraculeus­ement sorti sain et sauf de l’incendie de sa monoplace après un terrible accident au départ du GP de Bahreïn de F1, hier.

17 h 13, premier tour, virage 3 : le Français de l’écurie Haas quitte la piste après un contact avec le Russe Daniil Kvyat (Alpha Tauri) et heurte à 220 km/h les barrières de sécurité. Son châssis est coupé en deux, de l’essence se répand vraisembla­blement, et un violent incendie se déclare sur-le-champ.

Les images de cette boule de feu renvoient à «un autre temps », remarque Lewis Hamilton, le vainqueur du jour, une époque où les F1 partaient régulièrem­ent en flammes quand elles étaient accidentée­s, comme celles de Jacky Ickx à Jarama (Espagne) en 1970, de Niki Lauda au Nürburgrin­g (Allemagne) en 1976 ou de Gerhard Berger à Imola (Italie) en 1989. Après des minutes qui ont semblé des heures, les caméras de télévision montrent le pilote de 34 ans s’extraire seul de la « cellule de survie » (l’habitacle renforcé) de sa F1 et s’éloigner du brasier en tremblant, aidé par le pilote de la voiture médicale des GP.

« Jamais vu autant de flammes »

Une seule bottine aux pieds, en boitillant, Grosjean (élu pilote du jour par les fans de F1) quitte en ambulance la piste du circuit de Sakhir où il a obtenu deux de ses dix podiums dans la catégorie reine, en 2012 et 2013 dans des Lotus à moteur Renault.

Transféré par hélicoptèr­e à l’hôpital, où il passera la nuit, le Français, qui disputait son 179e GP et termine ce qui devrait être sa dernière saison en F1, souffre de brûlures sur le dos des mains mais n’a pas de côtes cassées, comme craint un temps, indique

son équipe.

« Je n’avais jamais vu autant de flammes et un impact comme celui-ci » , raconte Alan van der Merwe, qui pilote la voiture médicale depuis 2009.

« Tous les systèmes que nous avons développés - le halo (l’arceau qui surplombe le cockpit des F1 pour protéger la tête des pilotes, ndlr), les barrières de sécurité, les ceintures - ont fonctionné comme prévu ,sefélicite-t-il. Sans un seul de ces éléments, le résultat aurait pu être très différent. »

Le regard d’Eric Boullier

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Les avants toulonnais, attendus au tournant après leurs errements à Bayonne, ont donné une véritable leçon à la meilleure mêlée du Top .
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