Les EHPAD recrutent aidessoignants et infirmiers
Avec l’arrivée de la seconde vague de contaminations à la Covid-19, les EHPAD nécessitent de compléter d’urgence leurs équipes en personnel hospitalier
Tout comme les hôpitaux, les EHPAD du département recherchent en urgence du personnel hospitalier, principalement des aidessoignants et des infirmiers spécialisés en gériatrie. « En tout, 50 postes d’aidessoignants et 20 d’infirmiers sont à pourvoir dans les 165 EHPAD du département », souligne Fabien Paravisini, chargé de Projet Entreprise à la direction territoriale des Alpes-Maritimes de Pôle Emploi. Un besoin d’autant plus urgent que le secteur était déjà, bien avant la crise sanitaire, en tension.
Véritable vocation
« Les EHPAD avaient déjà des difficultés à recruter, détaille Fabien Paravisini, car c’est un domaine d’activité très particulier qui nécessite une véritable vocation de la part des candidats » . Et si le secteur parvenait, jusque-là, tant bien que mal à assurer sa mission malgré cette carence, les actes médicaux (vaccinations, dépistage, etc.) devenus obligatoires en raison de la crise sanitaire rendent la tâche de plus en plus délicate. Alors pour satisfaire à ce besoin, Pôle Emploi a dans un premier temps recensé dans son fichier les demandeurs d’emploi susceptibles de correspondre aux profils demandés. « Sur les 2 000 personnes que nous avons recensées, environ 150 étaient mobilisables immédiatement et pas seulement pour des postes d’infirmiers ou d’aides-soignants, mais également pour des postes d’agents de service hospitalier, d’aide médico-psychologique, d’assistant social, ou encore d’agent de transport sanitaire, poursuit-il, et nous allons ainsi pouvoir les mettre en contact direct avec les
EHPAD demandeurs ».
Des jeunes diplômés
Pour ce qui est des aides-soignants, 25 postes sur les 50 sont susceptibles d’être pourvus et pour ce qui est des infirmiers seulement 3 sur 20 ont été trouvés. On est encore loin du compte. Mais tout comme pour les hôpitaux, les EHPAD espèrent également pouvoir compter sur des demandeurs d’emplois diplômés dans ces deux corps de métiers qui ne veulent plus les exercer. Mais qui par conscience professionnelle vont peut-être accepter ces postes dont certains sont de courte durée et ne nécessitent donc qu’un engagement temporaire.
Étant donné que les hôpitaux sont eux aussi en pleine campagne de recrutement, « nous pourrions, pourquoi pas réorienter certaines candidatures vers les EHPAD, souligne Fabien Paravisini, comme par exemple, celles des jeunes diplômés d’écoles d’infirmières qui pourraient très bien démarrer leur carrière en EHPAD pour mieux la poursuivre dans le milieu hospitalier ».
En attendant de susciter des vocations, le secteur précise à ceux qui hésiteraient encore à sauter le pas que les EHPAD proposent, pour les professionnels issus d’autres spécialités, des formations en interne en gériatrie.