Les chiffres à Monaco
(Illustration Jean-François Ottonello)
Dans ce genre de dossiers, la réitération des faits et la récidive ne sont pas rares. « Il y a tout intérêt à apporter une réponse judiciaire dès les premiers faits, quel que soit leur niveau de gravité. De plus, je ne verrai que des avantages à ce que nous puissions, à Monaco, mettre en place des programmes de prise en charge des auteurs de violences conjugales. »
La question des enfants
Bien souvent, l’enfant est un témoin direct des violences conjugales. Et, de fait, une victime collatérale. « Le risque de les voir, à l’âge adulte, reproduire les situations qu’ils ont vécues, enfant, est loin d’être négligeable. Il y a une double préoccupation à avoir le plus tôt possible : éviter que l’enfant prenne sur lui, en lui, et lui permettre de verbaliser cette situation. Et, d’autre part, prévoir dans les cas les plus difficiles, une assistance, un accompagnement plus suivi au besoin dans le cadre
■ En
Selon l’IMSEE, 31 faits de violences envers les femmes ont été recensés par la Sûreté publique. Cela a débouché sur 4 condamnations. En parallèle, l’association d’aide aux victimes d’infractions pénales (AVIP) a reçu 42 femmes victimes de violences. Le CHPG, lui, a eu à traiter 113 cas de violences à l’égard de la gent féminine.
■ En
Depuis le début de l’année, 24 procédures pénales ont été ouvertes au parquet général de Monaco, toutes infractions confondues. Dans 18 d’entre elles, le conjoint ou l’ex-conjoint est en cause.
Où en sont ces 24 affaires ? Pour dix d’entre elles, l’enquête est toujours en cours, 3 ont donné lieu à une dénonciation officielle aux autorités judiciaires françaises.
Une procédure a été jugée et a donné lieu à une condamnation à une peine d’emprisonnement avec sursis, avec interdiction d’entrer en contact avec la victime. Une autre a été clôturée à la suite de l’admission en service de psychiatrie du mis en cause. Enfin, 9 procédures ont été classées sans suite, dont 6 en raison du caractère insuffisamment caractérisé de l’infraction.
d’une assistance éducative. » THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr