Nice-Matin (Menton)

Sinistrés : ces jeunes qui n’ont pas hésité à aider

Ça fait maintenant plus d’un mois que Myriam Di-Pasquale, Niçoise, monte à Breil, pour aider les sinistrés de la Roya. Elle est accompagné­e par son fils Gabriel, âgé de 10 ans

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On monte à Breil le mercredi. Un matin, en se réveillant, Gabriel m’a demandé si on était mercredi. C’est vous dire s’il attend ça avec impatienc e», rigole Myriam Di-Pasquale. À la suite du passage de la tempête Alex, cette Niçoise a voulu se rendre utile. Elle a commencé par rejoindre un groupe de bénévoles qui récoltaien­t et triaient des dons à Drap.

Quand le local a fermé, elle a écumé les groupes Facebook, pour aider sur le terrain. « Un jour, je me suis lancée, j’ai pris le train. Je ne savais pas du tout ce qui m’attendait là-bas », racontet-elle.

« Il a vite trouvé sa place »

Après plusieurs allers-retours, deux fois par semaine, elle a demandé si elle pouvait venir avec son fils de 10 ans, Gabriel. Mère et fils sont donc montés ensemble, direction la drop-zone de Breil, là où se retrouvent les bénévoles. « Il a vite trouvé sa place. On lui explique ce qu’il doit faire et il s’exécute », raconte Myriam, pas peu fière de son fils. « Il est vraiment très enthousias­te quand on y va ».

«Ilavularéa­lité»

Après la catastroph­e, Myriam avait expliqué la situation à Gabriel et lui avait montré des photos. « Là, il a vu la réalité, c’est différent ». Tous les mercredis, ils arrivent vers 8 h 30 à Breil, passent par la drop-zone ou le gymnase et, selon les besoins du jour, commencent une journée de travail. « Souvent, on décaisse des murs qui étaient effondrés. C’est-à-dire qu’on déblaie devant ce qu’il reste du mur, on trie les pierres par taille, qu’on répartit en trois tas », raconte Myriam.

« Si quelqu’un s’y connaît en mur de pierres sèches, il nous guide. Sinon, on laisse les matériaux pour un prochain groupe ».

En maman expériment­ée, Myriam avait surtout peur que Gabriel se fatigue, car la journée peut être longue. « Mais non. C’est quand même une nuit où il dort bien », dit-elle en rigolant.

Une transmissi­on de valeurs

À force de venir, le binôme a multiplié les rencontres et tissé des liens.

« En allant à Breil avec Gabriel, je voulais qu’il comprenne que, tout ce qu’on aimerait que les autres fassent pour nous, on peut le faire pour eux. Si, un jour, je me retrouve dans cette situation, je ne demanderai pas forcément de l’aide, mais j’appréciera­i vraiment l’aide spontanée. C’est ce que je veux transmettr­e à mon fils ».

ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr

(Photo J.-M. P.)

Masi-Barben. Même écho chez un autre Ézasque, Alain Cremaschi : « L’occasion fait le larron. »

Samedi, en fin de matinée, tous les tests s’étaient révélés négatifs. Le centre est ouvert du lundi au samedi de 9 à 12 heures. « Pas besoin de prendre rendez-vous et le centre est ouvert à toutes les personnes du canton et au-delà », précise Stéphane Cherki.

J.-M. P.

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Toutes les semaines, Myriam Di-Pasquale et Gabriel retrouvent un groupe de bénévoles, montés aider les sinistrés de La Roya.
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