AFFAIRE DES ÉCOUTES
Sarkozy dénonce des « infamies » à la reprise de son procès pour corruption
L’ancien Président Nicolas Sarkozy a dénoncé, hier, des
« infamies » lors de son procès pour corruption dans l’affaire des « écoutes », qui a repris une semaine après un faux départ, en présence des trois prévenus dont l’un, Gilbert Azibert, a échoué à obtenir un renvoi pour raisons de santé. « M. Nicolas Sarkozy, vous êtes renvoyé devant ce tribunal pour avoir... » Alors que la présidente lit comme d’usage les infractions qui lui sont reprochées, l’ex-chef de l’Etat, mains jointes devant lui, se tient droit à la barre. Puis il demande à dire quelques mots : « Je ne reconnais aucune de ces infamies avec lesquelles on me poursuit depuis six ans », déclare-t-il. L’ancien occupant de l’Elysée (-) se rassoit ensuite près de son avocat Thierry Herzog, qui comparaît à ses côtés, et pour la première fois de l’ex-haut magistrat Gilbert Azibert, ans, dont la chaise était restée vide la semaine dernière parce qu’il avait sollicité un renvoi pour raison de santé qui a été rejeté.
Hier, les juges ont débuté l’examen de cette affaire avec, d’abord, de rugueux mais décisifs débats procéduraux, la défense contestant notamment la validité des poursuites. L’avocate de Nicolas Sarkozy, Me Jacqueline Laffont, a plaidé la « nullité de la procédure tout entière », en raison selon elle de « nombreuses dérives » et de « violations répétées, graves » des droits de la défense dans ce dossier.