AUTO « Un frisson magique »
Au terme de cette saison écourtée, Jean-Baptiste Franceschi a coiffé la couronne. Un titre qui récompense l’adaptation express du Varois en mode 4x4
ean-Baptiste, vous voilà officiellement champion de France des rallyes terre . Comment avez-vous appris la bonne nouvelle ? Je l’ai su juste avant l’annonce. Mercredi dernier, Rémi Tosello, notre président (de l’ASA Grasse, ndlr), participait au comité directeur de la FFSA tenu en visioconférence. Dès que fut prise la décision d’attribuer tous les titres nationaux, en dépit des manches annulées, il nous a prévenus, Florian (Haut Labourdette, son copilote) et moi.
Avec seulement deux résultats comptabilisés, vous pensiez qu’une telle issue était possible ?
C’est vrai qu’on entendait tout et son contraire ces dernières semaines.
Même si deux des quatre rallyes inscrits au nouveau calendrier publié en cours d’été sont tombés à l’eau, moi, j’espérais un dénouement positif. En Lozère (vainqueur) puis au Castine on s’est battu dans le but de gagner le championnat. Aujourd’hui, on peut dire que nos efforts sont reconnus. Quelles que soient les circonstances dans lesquelles vous l’obtenez, un titre national a de la valeur. Perso, c’est vraiment une fierté.
Du coup, celui-ci pèse-t-il aussi lourd que le titre de champion de France Junior décroché en ? Comparaison difficile. Il y a trois ans, il s’agissait d’un tremplin. Ça m’a ouvert les portes du championnat du monde, où j’ai découvert d’autres terrains. De quoi accélérer ma progression, engranger une expérience énorme. Là, mon horizon reste flou pour l’instant. Mais je ne suis pas près d’oublier ces deux courses. Le pilotage d’une roues motrices sur la terre procure des sensations très fortes. C’est un frisson magique. J’adore !
Au départ, votre feuille de route ne comprenait que le championnat de France asphalte. Quand le feu vert s’est il allumé côté terre ? On a bouclé ce programme complémentaire en août, à peine trois semaines avant le Terre de Lozère. Au départ, le pilote JeanCharles Beaubelique me contacte par l’entremise de l’écurie PH Sport. Il souhaite que je dispute la manche d’ouverture au volant de sa DS WRC. Faute de pouvoir réunir le budget nécessaire, sachant qu’il vient d’acquérir une C R, je lui propose cette alternative. Voilà comment ça s’est goupillé. On a trouvé quelques partenaires pour que je puisse prendre en main la voiture titrée sur l’asphalte en avec Yohan Rossel.
Vous visiez la victoire d’emblée ?
Vu que c’était ma première fois sur cette surface en x, je voulais d’abord me situer par rapport à une concurrence assez étoffée
( WRC et R en lice). Avec Florian, on décide d’aborder l’ES en mode sécurité. Aucune prise de risque ! Résultat : nous signons le temps scratch secondes devant la Fiesta R d’Adrien Fourmaux (le pilote de l’équipe de France FFSA Rallye, finalement à ’’ le lendemain). À partir de là, nous ne pouvons rien viser d’autre que la victoire.
Doit-on en déduire que vous tutoyez mieux la limite sur terre ?
Oui, en effet. Quand ça glisse, je ressens mieux la caisse. Sur l’asphalte, une R, c’est un karting.
Vous roulez sur des rails. Elle ne prévient pas.
Vous venez de disputer l’étape finale du championnat d’Italie à
VIENT DE PARAÎTRE