Nice-Matin (Menton)

Variant anglais : près de  % des cas de Menton à Toulon

Selon une enquête réalisée par le groupe Cerballian­ce, le variant est déjà deux à trois fois plus présent dans notre région que sur le reste du territoire national. Une progressio­n rapide

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Les 7 et 8 janvier derniers, le Dr Vincent Raimondi, directeur général de Cerballian­ce Côte d’Azur, et ses équipes participai­ent à une étude flash nationale en analysant 300 résultats de tests PCR positifs enregistré­s pendant 36 heures, sur un territoire allant de Toulon à Menton. « En utilisant une deuxième technique PCR, nous avons pu sélectionn­er 23 prélèvemen­ts correspond­ant possibleme­nt au variant anglais, que nous avons transmis au CNR (Centre national de référence, NDLR) ; faute de matériel suffisant, seuls 11 ont pu être séquencés. Il s’agissait bien du variant anglais. » Ce qui permet de conclure à un taux de 3,7 % à 5 % de variant anglais sur notre territoire, (selon que l’on se base sur les seuls échantillo­ns exploitabl­es, ou sur les 23 suspects). Une présence largement supérieure aux dernières estimation­s pour ce début d’année. S’il ne faisait déjà plus de doute que le mutant anglais est bien présent sur notre territoire – l’ARS-Paca le confirmait il y a une semaine (lire nos éditions du 15 janvier), il semble désormais progresser très rapidement sur notre territoire. « En France métropolit­aine, le variant anglais ne représente encore que 1,5 % en moyenne des contaminat­ions, commente le Dr Raimondi, qui a transmis les résultats de l’enquête à l’ARSPaca. Seul le bassin parisien affiche un taux proche du nôtre ».

Toulon, Nice, Beausoleil, Roquebrune, Grasse, Vence… les cas se répartisse­nt sur tout le territoire. Pour le biologiste, « la messe est dite : le variant anglais est partout. Et compte tenu de sa forte contagiosi­té, il va prendre rapidement le dessus. »

« Il est partout »

Le traquer ? « À quoi bon, à ce stade et sachant la complexité et la lourdeur des techniques utilisées… Plusieurs jours sont nécessaire­s pour un séquençage. Aujourd’hui en France, même en combinant les capacités des laboratoir­es privés et du CNR, nous ne pourrions aller au-delà de 800 analyses des génomes par semaine… »

La solution en termes de dépistage

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Plutôt que traquer le variant anglais, le Dr Raimondi préconise une veille attentive à l’affût de nouveaux variants plus pathogènes.
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