Philip Dutton, le faux héros qui rêve du gros lot
Sujet britannique de 49 ans, il a grandi à Liverpool puis au Canada. Ses rapports avec son père, violent, sont difficiles et le poussent à s’engager dans l’armée dès 17 ans. Ses hobbies : le modélisme, le jogging, les échecs. Il était indigent, « en phase de clochardisation », confirme le psychologue, quand il quitte Jersey pour Nice. L’appât du gain a suffi, dit-il, à se faire enrôler par Fontanella et Serena.
Il enjolive son passé de militaire (il n’est resté que deux ans et demi sous les drapeaux) au point de faire croire à Serena qu’il peut tenir le rôle de chef opérationnel d’un enlèvement
Philip Dutton. (DR)
avec demande de rançon.
Il omet de parler à l’expert de son lourd casier judiciaire notamment des 9 ans de prison pour viol. En revanche, «ilestle seul des accusés à reconnaître les faits de manière cohérente, sans exagération », souligne Patrick Veron, le président des assises.
Danny Borgogno évoque chez Dutton « des indices de souffrance psychique anciens ». Pour l’expert, « cette affaire est un rêve infantile. Il se dit, avec cette dynamique de groupe, qu’il va pouvoir toucher le gros lot. »
« Son seul projet abouti est finalement, l’enlèvement de Mme Veyrac », constate le président. Un projet rocambolesque qui se transforme en fiasco.