Protéger et restaurer les mares temporaires et leur biodiversité
« Une de nos missions, c’est de conserver les milieux naturels, indique Nathalie Durand. Ici, dans la colle du Rouet, les forêts ont subi des incendies, les milieux sont ouverts par le feu ou du fait de la nature du sol, avec une végétation diversifiée. C’est très intéressant pour la flore et les oiseaux. »
Ce territoire recèle quelques zones humides que l’ONF protège.
Préserver l’habitat d’espèces menacées
« Les mares temporaires sont d’intérêt prioritaire au niveau européen. Elles sont menacées et conservées par la directive Habitat », rappelle-telle. En effet, elles abritent tout un écosystème grouillant de vie : plantes, batraciens, reptiles, oiseaux…
L’ONF et ses partenaires (1) conduisent un projet depuis fin 2019 pour trois ans. L’objectif est de comprendre le rôle et le fonctionnement de ces mares, de les restaurer et de les relier entre elles grâce à des travaux facilitant les déplacements des espèces. Les forestiers parlent de « gestion de la végétation et de création de mares relais pour constituer des corridors écologiques ». Le recensement, la description et les analyses des mares ont eu lieu en 2020 et doivent s’achever au printemps. Les travaux de restauration commenceront cette année et se poursuivront jusqu’en 2022.
Ces interventions sont réalisées principalement au bénéfice des espèces dont c’est l’habitat. Des animaux, comme le Pélobate cultripède, dit crapaud à couteau parce qu’il est muni d’un tubercule métatarsien corné qui lui sert à creuser le sol pour s’enfuir, ou la Cistude d’Europe, une petite tortue d’eau douce. Le premier est classé « en danger » sur la liste rouge de la région et « vulnérable » par l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN), alors que la seconde est « quasi menacée ».
Les actions des forestiers et de leurs partenaires profiteront plus largement à toutes celles dépendantes de ces zones humides.
1. L’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), la communauté d’agglomération Dracénie Provence Verdon, et des acteurs locaux de l’environnement.