L’Allemagne filtre les passages àla frontière française
Un test, PCR ou antigénique, avec prélèvement de moins de 48 heures, sera obligatoire sans aucune exception à partir de demain pour pénétrer en Allemagne depuis la Moselle
L’Allemagne va restreindre les passages à sa frontière en provenance de France après avoir classé le département de Moselle en zone Covid à haut risque, mais renonce à la quasi-fermeture imposée à la République tchèque et l’Autriche.
Dès demain, la Moselle sera considérée « comme zone affectée par les variants du virus du Covid-19 », soit la catégorie la plus élevée dans l’échelle de risque en Allemagne pour le coronavirus, qui en compte trois. En conséquence, les personnes entrant sur le territoire allemand « devront présenter un test PCR ou antigène négatif de moins de 48 heures ».
Pas de contrôles systématiques
« Je regrette cette décision allemande parce qu’elle implique un certain nombre de ralentissements, de difficultés aux frontières pour non pas des mouvements touristiques mais de travail », a commenté sur France Inter le secrétaire d’État
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Une chose est pourtant acquise : l’Allemagne n’a pas l’intention d’introduire à sa frontière avec la Moselle des contrôles de douane permanents, contrairement à ce qu’elle avait fait au printemps 2020 au début de la pandémie à la frontière française, ce qui avait créé des tensions avec Paris et entre les populations locales. « La frontière ne sera pas fermée », a indiqué hier un porte-parole du ministère de l’Intérieur, notamment car les régions allemandes limitrophes de la Moselle, la Sarre et la Rhénanie-Palatinat, ne l’ont pas demandé, mais aussi parce que les autorités régionales de part et d’autre de la frontière coopèrent étroitement » sur cette question. Les contrôles policiers doivent être aléatoires et à l’intérieur du territoire allemand dans la zone frontalière.
La France va donc bénéficier d’une forme de traitement de faveur car le passage d’une région en catégorie zones de variants implique normalement une quasi-fermeture des frontières. Ce traitement privilégié a déjà suscité des commentaires amers du chancelier autrichien Sebastian Kurz. « Il y a en Allemagne, en fonction des directions géographiques, des différences de rigueur en matière de règles à la frontière », a-t-il ainsi regretté ce week-end dans une interview au quotidien allemand Merkur.