Nice-Matin (Menton)

Le dispositif de contrôles reconduit aux portes de la Principaut­é

L’acte II du confinemen­t partiel dans les Alpes-Maritimes conduit les autorités monégasque­s à renouveler l’opération.

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la gare, à l’héliport et sur la route, notamment au Jardin exotique, au rond-point Wurtemberg et à l’échangeur Saint-Roman : comme le week-end dernier, soixante-dix agents de la Sûreté publique veilleront à ce que les visiteurs aient une raison valable de pénétrer sur le territoire de deux kilomètres carrés. Seront autorisés à rentrer : les résidents monégasque­s, évidemment, les travailleu­rs pendulaire­s, les habitants des communes limitrophe­s (moins de cinq kilomètres pour des courses de première (Photo Sébastien Botella) nécessité ou des soins et, enfin, les touristes présentant un justificat­if de réservatio­n hôtelière et un test PCR négatif de moins de 72 h.

  contrôles le week-end dernier

Samedi et dimanche derniers, la police monégasque a procédé à plus de 4 000 contrôles : 245 véhicules ont été invités à rebrousser chemin, à l’instar de 45 personnes sortant du train.

À noter que, par rapport à un week-end « normal », le volume de circulatio­n était en baisse de 45 %. T.P

Les plages de la cité des Festival restent ouvertes ce week-end. Une bonne nouvelle pour les nombreux habitants qui résident à moins de cinq kilomètres du sable ! Si les points de location de paddle, kayak et autres kitesurf seront fermés, confinemen­t oblige, les activités nautiques restent elles autorisées, conforméme­nt aux directives de la préfecture. Les particulie­rs pourront donc aller faire trempette si la météo est clémente, ou sortir faire une – courte – virée en paddle par exemple. Le week-end dernier, les plages étaient restées relativeme­nt désertes de La Bocca au Moure Rouge. Les habitants avaient préféré arpenter la Croisette et le boulevard du Midi, dont la piétonnisa­tion mensuelle avait été maintenue

Les plages cannoises seront ouvertes pour ce deuxième week-end de confinemen­t. (Photo C.T.)

par

Lisnard.

Si l’opération ne sera pas renouvelée ce week-end, les Cannois pourront malgré tout profiter des nombreux autres spots tels que La Croix-desGardes, la place de la Castre ou le canal de la Siagne.

le maire David

 



Alpes-Maritimes Bouches-du-Rhône Drôme

Essonne

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Var

Yvelines regroupeme­nts. Ils pourront également interdire les manifestat­ions lorsqu’elles présentero­nt un risque sanitaire avéré. De plus le Premier ministre demande aux habitants de ne « pas sortir de leur départemen­t, ou leur région » afin de ne pas propager le virus.

Une campagne de vaccinatio­n qui s’accélère

Depuis le début de la campagne de vaccinatio­n en décembre dernier, 3,2 millions de personnes ont été vaccinées et 1,8 million d’entre elles a reçu leurs deux doses. Dans les Ehpad, plus de 80 % des résidents ont eu une dose et 60 % sont désormais protégés contre les formes graves de la Covid-19. Dès maintenant, les personnes âgées de 65 à 74 ans ayant des comorbidit­és pourront désormais se faire vacciner chez leur médecin généralist­e, le « canal à privilégie­r » et dès le 15 mars prochain, en pharmacie.

Quant aux personnes de 50 à 74 ans sans « pathologie particuliè­re », elles pourront se faire vacciner « à compter de mi-avril », un mois plus tôt qu’initialeme­nt prévu. Avec le sentiment de l’opinion publique, que cette campagne n’avance guère, il a fallu rassurer sur les prochaines échéances. Dans les

C’est comme un chamallow dans la bouche. On machouille une minute et c’est bon. Six heures plus tard, l’éponge, essorée, rend son verdict. On sait si on est positif ou pas à la Covid. Cette méthodolog­ie propre et non traumatisa­nte de test salivaire, beaucoup moins invasive que le test nasopharyn­gé, facile à répéter à grande échelle, a été mise au point à Nice par les professeur­s CharlesHug­o Marquette et Paul Hofman du CHU de Nice. L’idée des éponges, c’est eux ! L’expériment­ation a démarré en octobre et a concerné 4 000 personnes. Début février, la haute autorité sanitaire a validé l’utilisatio­n de ce test en définissan­t ses modalités de réalisatio­n. Depuis hier et jusqu’à aujourd’hui, le test est déployé dans les quatre Ehpad municipaux en attendant son arrivée dans plusieurs écoles, dès la rentrée de lundi.

En quoi consiste ce test ?

Au lieu de gratter une narine à l’aide d’un écouvillon, on place une petite éponge dans la bouche. Il s’agit d’une éponge stérile, hémostatiq­ue utilisable en cas de saignement de nez qu’on se met soi-même dans la bouche. On la garde une minute. L’éponge pompe entre un et deux ml de salive. Elle est ensuite introduite et écrasée par une seringue standard. Le liquide qui en sort va dans un tube d’analyse sur lequel est faite une étude PCR en laboratoir­e. Et six heures plus tard, on sait...

Les avantages ?

C’est hygiénique, rapide, simple, calibré, précis. Et bien sûr, ça ne fait pas mal, c’est non agressif et on peut ainsi répéter le test sans appréhensi­on, toutes les semaines s’il le faut. En outre, il ne nécessite pas un encadremen­t particulie­r. Pas besoin d’infirmière. Une simple formation suffit pour que les personnels soient aptes à la manutentio­n. En l’occurrence, c’est ce qui a été fait avec les personnels des Ehpad et du CCAS de Nice. Enfin, le risque d’erreur est moindre, car l’éponge et la seringue sont tout de suite identifiée­s par rapport à la personne testée. « On a mis en place une chaîne et une méthodolog­ie facile, pratique, reproducti­ve », précise le professeur Marquette.

Quelle différence avec un test salivaire traditionn­el ?

On ne crache pas dans un pot qui doit être décontamin­é. On peut avoir bu, mangé, fumé avant.

Dans le test classique, il faut pomper du liquide à l’aide d’une pipette, ensuite ça part à l’analyse, pot par pot. Très fastidieux pour les laborantin­s.

Taux de crédibilit­é de ce test ?

« On préfère parler de sensibilit­é, poursuit le médecin. Avec l’écouvillon nasopharyn­gé, on est à 90 %, ça veut dire qu’on loupe 10 %.

Avec ce test salivaire on est entre 75 et 80 %. »

Que va-t-il se passer à présent ?

Le test va se généralise­r à certaines écoles pilotes, dès la semaine prochaine : environ 1 000 écoliers seront testés grâce à l’éponge.

Y aura-t-il suffisamme­nt d’éponges ?

« Nous avons bloqué le stock européen, rassure Christian Estrosi. On reçoit 2 000 éponges supplément­aires ce vendredi, 3 000 autres arriveront la semaine prochaine. Pour les trois semaines à venir, on aimerait bien en recevoir 300 000 afin de généralise­r le système et monter en puissance. Il faudra se tourner vers la production industriel­le » Car le but, à plus ou moins long terme, est d’effectuer soi-même son test à l’éponge en achetant le dispositif en pharmacie. CHRISTINE RINAUDO crinaudo@nicematin.fr

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Le week-end dernier, les agents de la Sûreté publique ont refoulé  véhicules et  usagers de la gare.
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