Les généralistes dénoncent « une organisation ubuesque »
Olivier Guérin : « Il est plus pratique : pas de conservation au congélateur mais entre 2 et 8 degrés dans un frigo », comme un vaccin « classique ». Une logistique facilitée qui permet à l’AstraZeneca d’être injecté par les médecins traitants dans leurs cabinets.
Le Professeur Olivier Guérin regrette que « seuls % des médecins traitants pratiquent la vaccination » et appelle au « volontariat ». Des propos qui font bondir Renaud Ferrier, correspondant de l’Union régionale des médecins libéraux Paca. « C’est une présentation angélique et télévisuelle ! ». Il dénonce «une organisation ubuesque et des consignes contradictoires ». «La semaine dernière, on nous a dit qu’il fallait qu’on sélectionne nos patients de à ans à vacciner : les critères ont changé trois fois en trois jours. Puis, on a appris l’élargissement aux - sur BFM. Les médecins informés après les médias ! On a eu l’impression d’une annonce jetée aux chiens ! », s’agace ce praticien cannois. Depuis, assure-t-il, « on passe nos journées au téléphone. On appelle nos patients qu’il faut convaincre de l’efficacité de l’AstraZeneca qui sort un peu du chapeau. Puis, il faut qu’on commande nos doses à la pharmacie. Après on injecte et on doit garder nos patients en observation quinze à trente minutes au cabinet... L’organisation est très, très, lourde. On ne rechigne pas à travailler, on est convaincus que la vaccination est essentielle mais nos journées ne font que heures et on doit continuer d’assurer nos consultations classiques ! »
L.B.